The witch and the werewolf
par Amanda J. Anderson Lun 9 Nov - 19:06
Witch & Werewolf
Ce début d’après midi s’était déjà révélé être mouvementé par un enchainement de procès verbaux au tribunal de Dublin. Amanda était à la présidence à ce moment là jusqu’à la dernière affaire qui mettait en accusation plusieurs crimes commis. Perchée derrière son bureau, on lui fit parvenir les comptes rendus de l’enquête et les photos pour preuve à l’appui alors que l’avocat de la défense présentait les faits. Amanda écouta d’une oreille attentive, tandis qu’elle laissait courir son regard sur les lignes et autres indications qui pourraient mieux la renseigner sur l’affaire. Une femme avait porté plainte contre son mari pour l’avoir frappée et pour avoir ensuite brûlé leur domicile dans lequel est mort brûlé vif leur premier enfant ; Un accident sur ce dernier fait que l’on déplorait tout de même énormément. Amanda leva les yeux sur la femme, dont les rondeurs laissaient entrevoir une seconde grossesse qui ne serait manifestement pas aussi heureuse que ce que désiraient toutes les femmes attendant un enfant. Amanda attendit la fin des faits que l’on évoquait à nouveau avant de se redresser dans son fauteuil alors que l’on appelait l’accusé à la barre. Il salua poliment la juge avant qu’elle ne commence :
« Vous vous droguez ? »
« Non madame. »
« Et bien on ne dirais pas. »
« Plus depuis longtemps madame.. »
« Depuis longtemps c'est-à-dire ? »
« Quatre mois je sais pas… »
« Donc vous consommiez pendant l’incident déjà. »
« Non. »
« Vous avez dit quatre mois, ça s’est passé en juin monsieur… » Fit elle sévèrement.
« Oui. »
Un long débat se fit alors entre les avocats des deux camps, sous le regard concentré d’Amanda qui ne reculait devant aucun détail quitte à reprendre les faits un par un. De quoi énerver l’avocat de l’accusé qu’elle surprit à pousser un long soupir exaspéré. Oh non, elle n’allait certainement pas laisser ce type s’en sortir aussi facilement, surtout qu’elle avait l’intuition qu’il était bien plus impliqué que cela dans cette affaire. Mais son tour allait finir par arriver, d’abord ils devaient débattre des coups portés à sa femme et les dédommagements qu’elle réclamait également pour sa maison mis à sac. Au moment où on lui fit passer les photos du défunt garçon, Amanda haussa à nouveau la voix après avoir entendu un sanglot du père.
« Vous avez une bien étrange manière de pleurer sur votre fils monsieur. »
« Hein ? »
« Je dis que vos larmes de crocodile sont très mal faites. »
« Non… »
« Et l’enfant qui est mort dans l’incendie, vous l’avez enfermé c’est ça? »
« Non je l’ai pas enfermé, il était enfermé tout seul ! »
« Ah il s’est enfermé tout seul c’est nouveau ça ! Ce n’est pas ce que vous avez dit pendant votre interrogatoire. » Fit-elle en secouant la feuille témoignant du contraire
« Non j’ai juste dit je voulais pas qu’il voie mais il sortait… »
« Donc vous l’avez enfermé pour qu’il arrête de sortir. »
« Oui mais… »
« Par conséquent vous saviez qu’il était enfermé quand vous avez allumé l’incendie. »
« Non ! »
« C’est vous qui l’avez enfermé ou non ? »
« Oui je l’ai enfermé parce que je voulais pas qu’il voie il était trop petit ! »
« Vous l’avez déjà dit monsieur ça, toujours de la même manière en plus… » Fit elle en analysant d’un regard son comportement suite à cette annonce.
Un instant de silence se fit, l’accusé ploya le menton tout en serrant les dents, sans doute l’avait il était traitée de tous les noms. Un long silence s’était instauré pendant qu’Amanda décortiquait un peu plus l’enquête avec minutie bien que ce n’était pas son travail directement.
« Et l’incendie vous l’avez allumé où ? » Reprit-elle.
« Dans le couloir. »
« Aaaaah…Couloir qui donne sur la chambre du petit si j’en crois les plans. »
C’est à ce moment là que la femme de l’homme tourna de l’œil et tomba dans les pommes tandis que sa mère s’était levée, outrée pour traiter l’accusé d’assassin. Un immense brouhaha se fit dans l’audience, alors que tous semblaient avoir compris ce que ces précisions impliquaient. Puis ce fut autour du père de la victime de se montrer plus violent alors qu’il se pressa vers l’accusé en lançant une chaise dans sa direction. Amanda leva les yeux, observant la scène avec nonchalance. Elle avait l’habitude de voir cela et à chaque fois elle trouvait cela bien désolant de voir la détresse de ces victimes que l’on devait freiner et provoquer leur frustration. Amanda fit taper son marteau sur le bois de son bureau pour obtenir le silence tandis que la police se chargeait de calmer la foule pour éviter davantage de débordement. On fit ensuite évacuer la pauvre jeune femme qui avait perdu connaissance.
« Je l’ai pas tué madame ! » Se défendit-il soudainement pris de panique tout en regardant si son beau-père avait bien été maitrisé.
« Vous avez délibérément mis le feu dans le couloir en sachant votre fils enfermé monsieur c’est ce que j’entends là.» Fit-elle d’un ton détaché tout en prenant note des faits en les ajoutant sur la feuille.
« Oui mais je l’ai pas tué ! »
« Mais vous avouez avoir allumé l’incendie alors ? »
« Oui ! »
« Donc pénalement on est plus du tout dans de l’homicide involontaire monsieur Cleary. En plus je remarque que vous avez nié l’avoir allumé à l’interrogatoire alors là il faut m’expliquer…»
« Mais c’était mon enfant je ne peux pas l’avoir tué ! »
« Alors pourquoi le battre ? »
« Je battais pas c’était des claques ! »
« Des claques c’est porter des coups monsieur on ne frappe pas les enfants. En plus on vous avait déjà retiré la garde en 2013.»
« Madame le président je crois que mon client n’est pas dans les meilleures conditions pour recevoir le procès selon ce qu’il nous est demandé au tribunal. » fit soudainement l’avocat.
« Oui bien sûr…Asseyez-vous monsieur Cleary pour vous mettre dans de meilleures conditions comme le demande mon collègue…. Monsieur le procureur que pensez-vous de cette affaire ? » Fit elle en prenant quelques notes.
« C’est scandaleux madame le président il faut rouvrir une enquête plus poussée sur cet enfant et que monsieur soit puni pour ce crime à sa juste hauteur ! »
« Maitre Doyle ?... La tâche va vous être plus complexe maintenant… »Fit elle avec de faux regrets à l’avocat de l’accusé.
« Madame le président, il y a manifestement des informations manquantes et je pense qu’il sera difficile de porter de nouvelles accusations sans les avoir. Mon client dit avoir été particulièrement irrité ce jour là et... »
« Est-ce une raison de taper sa femme parce que l’on est de mauvaise humeur ? »
« Non madame le président.. »
« Donc épargnez moi les symptômes de névroses le tribunal les connait déjà, monsieur se droguait et les tests psychiatriques prouvent qu’il n’y a rien à chercher de ce côté-là. L’audience est donc suspendue nous allons délibérer.»
Après plusieurs dizaines de minutes plus tard, on annonça le retour du tribunal. Il fut d’hors et déjà condamné pour les coups portés à sa femme, l’incendie et les dommages causés. Quand à l’enfant, une nouvelle enquête serait ouverte et un nouveau procès aurait lieu pour déterminer les causes exactes de son décès. Une fin houleuse, sous les pleurs du banc des victimes mais qui au moins pourrait faire en sorte qu’il paye chacun de ses actes. Amanda se retira lorsque l’on annonça la fin de l’audience qui avait déjà duré plusieurs heures. A la fi de chacune d’entre eux, elle avait l’habitude de se retrouver avec ses collègues afin de parler de l’affaire dans l’intimité et de donner leurs opinions personnels. Mais la jeune femme avait évité les regards et s’était empressée vers l’extérieur.
Une fois l’air frais emplissant ses poumons, Amanda en profita pour tirer sur les pans de sa robe de juge pour l’ouvrir complètement. Ces uniformes étaient affreusement laids, c’était un véritable gâchis de devoir cacher ce joli tailleur qu’elle s’était dégoté récemment et qui lui allait tellement mieux à la silhouette. Amanda profita d’être dehors pour allumer sa cigarette, observant la pluie tomber tandis qu’elle était sous un petit préau non accessible au public. Ici ne passaient que les voitures des représentants de l’ordre et de la justice, il était pour elle absolument hors de question d’aller sur le parvis pour se mêler à la foule après ce procès quelque peu mouvementé. Tout cela lui avait d’ailleurs donné une affreuse migraine, parfois elle arrivait à se demander ce qui l’avait réellement attirée dans ce métier. Elle avait appuyé l’une de ses épaules contre le mur, tandis que dans un soupir, elle laissa échapper une nuée de fumée entre ses lèvres rosies par le froid. Une violente migraine s’était emparée d’elle dès la minute où elle avait entendu la voix de l’accusé. Elle se massa les tempes et demeura dans le silence.
« Vous vous droguez ? »
« Non madame. »
« Et bien on ne dirais pas. »
« Plus depuis longtemps madame.. »
« Depuis longtemps c'est-à-dire ? »
« Quatre mois je sais pas… »
« Donc vous consommiez pendant l’incident déjà. »
« Non. »
« Vous avez dit quatre mois, ça s’est passé en juin monsieur… » Fit elle sévèrement.
« Oui. »
Un long débat se fit alors entre les avocats des deux camps, sous le regard concentré d’Amanda qui ne reculait devant aucun détail quitte à reprendre les faits un par un. De quoi énerver l’avocat de l’accusé qu’elle surprit à pousser un long soupir exaspéré. Oh non, elle n’allait certainement pas laisser ce type s’en sortir aussi facilement, surtout qu’elle avait l’intuition qu’il était bien plus impliqué que cela dans cette affaire. Mais son tour allait finir par arriver, d’abord ils devaient débattre des coups portés à sa femme et les dédommagements qu’elle réclamait également pour sa maison mis à sac. Au moment où on lui fit passer les photos du défunt garçon, Amanda haussa à nouveau la voix après avoir entendu un sanglot du père.
« Vous avez une bien étrange manière de pleurer sur votre fils monsieur. »
« Hein ? »
« Je dis que vos larmes de crocodile sont très mal faites. »
« Non… »
« Et l’enfant qui est mort dans l’incendie, vous l’avez enfermé c’est ça? »
« Non je l’ai pas enfermé, il était enfermé tout seul ! »
« Ah il s’est enfermé tout seul c’est nouveau ça ! Ce n’est pas ce que vous avez dit pendant votre interrogatoire. » Fit-elle en secouant la feuille témoignant du contraire
« Non j’ai juste dit je voulais pas qu’il voie mais il sortait… »
« Donc vous l’avez enfermé pour qu’il arrête de sortir. »
« Oui mais… »
« Par conséquent vous saviez qu’il était enfermé quand vous avez allumé l’incendie. »
« Non ! »
« C’est vous qui l’avez enfermé ou non ? »
« Oui je l’ai enfermé parce que je voulais pas qu’il voie il était trop petit ! »
« Vous l’avez déjà dit monsieur ça, toujours de la même manière en plus… » Fit elle en analysant d’un regard son comportement suite à cette annonce.
Un instant de silence se fit, l’accusé ploya le menton tout en serrant les dents, sans doute l’avait il était traitée de tous les noms. Un long silence s’était instauré pendant qu’Amanda décortiquait un peu plus l’enquête avec minutie bien que ce n’était pas son travail directement.
« Et l’incendie vous l’avez allumé où ? » Reprit-elle.
« Dans le couloir. »
« Aaaaah…Couloir qui donne sur la chambre du petit si j’en crois les plans. »
C’est à ce moment là que la femme de l’homme tourna de l’œil et tomba dans les pommes tandis que sa mère s’était levée, outrée pour traiter l’accusé d’assassin. Un immense brouhaha se fit dans l’audience, alors que tous semblaient avoir compris ce que ces précisions impliquaient. Puis ce fut autour du père de la victime de se montrer plus violent alors qu’il se pressa vers l’accusé en lançant une chaise dans sa direction. Amanda leva les yeux, observant la scène avec nonchalance. Elle avait l’habitude de voir cela et à chaque fois elle trouvait cela bien désolant de voir la détresse de ces victimes que l’on devait freiner et provoquer leur frustration. Amanda fit taper son marteau sur le bois de son bureau pour obtenir le silence tandis que la police se chargeait de calmer la foule pour éviter davantage de débordement. On fit ensuite évacuer la pauvre jeune femme qui avait perdu connaissance.
« Je l’ai pas tué madame ! » Se défendit-il soudainement pris de panique tout en regardant si son beau-père avait bien été maitrisé.
« Vous avez délibérément mis le feu dans le couloir en sachant votre fils enfermé monsieur c’est ce que j’entends là.» Fit-elle d’un ton détaché tout en prenant note des faits en les ajoutant sur la feuille.
« Oui mais je l’ai pas tué ! »
« Mais vous avouez avoir allumé l’incendie alors ? »
« Oui ! »
« Donc pénalement on est plus du tout dans de l’homicide involontaire monsieur Cleary. En plus je remarque que vous avez nié l’avoir allumé à l’interrogatoire alors là il faut m’expliquer…»
« Mais c’était mon enfant je ne peux pas l’avoir tué ! »
« Alors pourquoi le battre ? »
« Je battais pas c’était des claques ! »
« Des claques c’est porter des coups monsieur on ne frappe pas les enfants. En plus on vous avait déjà retiré la garde en 2013.»
« Madame le président je crois que mon client n’est pas dans les meilleures conditions pour recevoir le procès selon ce qu’il nous est demandé au tribunal. » fit soudainement l’avocat.
« Oui bien sûr…Asseyez-vous monsieur Cleary pour vous mettre dans de meilleures conditions comme le demande mon collègue…. Monsieur le procureur que pensez-vous de cette affaire ? » Fit elle en prenant quelques notes.
« C’est scandaleux madame le président il faut rouvrir une enquête plus poussée sur cet enfant et que monsieur soit puni pour ce crime à sa juste hauteur ! »
« Maitre Doyle ?... La tâche va vous être plus complexe maintenant… »Fit elle avec de faux regrets à l’avocat de l’accusé.
« Madame le président, il y a manifestement des informations manquantes et je pense qu’il sera difficile de porter de nouvelles accusations sans les avoir. Mon client dit avoir été particulièrement irrité ce jour là et... »
« Est-ce une raison de taper sa femme parce que l’on est de mauvaise humeur ? »
« Non madame le président.. »
« Donc épargnez moi les symptômes de névroses le tribunal les connait déjà, monsieur se droguait et les tests psychiatriques prouvent qu’il n’y a rien à chercher de ce côté-là. L’audience est donc suspendue nous allons délibérer.»
Après plusieurs dizaines de minutes plus tard, on annonça le retour du tribunal. Il fut d’hors et déjà condamné pour les coups portés à sa femme, l’incendie et les dommages causés. Quand à l’enfant, une nouvelle enquête serait ouverte et un nouveau procès aurait lieu pour déterminer les causes exactes de son décès. Une fin houleuse, sous les pleurs du banc des victimes mais qui au moins pourrait faire en sorte qu’il paye chacun de ses actes. Amanda se retira lorsque l’on annonça la fin de l’audience qui avait déjà duré plusieurs heures. A la fi de chacune d’entre eux, elle avait l’habitude de se retrouver avec ses collègues afin de parler de l’affaire dans l’intimité et de donner leurs opinions personnels. Mais la jeune femme avait évité les regards et s’était empressée vers l’extérieur.
Une fois l’air frais emplissant ses poumons, Amanda en profita pour tirer sur les pans de sa robe de juge pour l’ouvrir complètement. Ces uniformes étaient affreusement laids, c’était un véritable gâchis de devoir cacher ce joli tailleur qu’elle s’était dégoté récemment et qui lui allait tellement mieux à la silhouette. Amanda profita d’être dehors pour allumer sa cigarette, observant la pluie tomber tandis qu’elle était sous un petit préau non accessible au public. Ici ne passaient que les voitures des représentants de l’ordre et de la justice, il était pour elle absolument hors de question d’aller sur le parvis pour se mêler à la foule après ce procès quelque peu mouvementé. Tout cela lui avait d’ailleurs donné une affreuse migraine, parfois elle arrivait à se demander ce qui l’avait réellement attirée dans ce métier. Elle avait appuyé l’une de ses épaules contre le mur, tandis que dans un soupir, elle laissa échapper une nuée de fumée entre ses lèvres rosies par le froid. Une violente migraine s’était emparée d’elle dès la minute où elle avait entendu la voix de l’accusé. Elle se massa les tempes et demeura dans le silence.
© TITANIA
Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
Date d'inscription : 21/08/2015
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Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
par Aodh Ò Murchadah Lun 9 Nov - 19:08
Witch & Werewolf
Amanda & Aodh
“Rien ne nous trompe autant que notre jugement.” ▬ Léonard de Vinci
Un crime affreux avait été commis - un incendie qui avait causé la mort d'un jeune enfant - et aujourd'hui en était le procès, la condamnation du coupable, qui n'était autre que le père du petit défunt. Aodh avait été désigné pour diriger l'équipe de policiers chargés de surveiller la foule et, bien sûr, l'accusé. Vêtu de son uniforme d'un bleu profond, presque noir, qui lui cintrait parfaitement la taille et rendait carrées ses épaules, il s'était placé à mi-chemin entre l'homme ayant causé cet homicide et la famille de l'épouse, atterrée par le malheur qui lui était tombé injustement dessus. Aujourd'hui, ce fut une femme qui jugea l'affaire, perchée un peu plus haut que le reste de l'assemblée ; elle avait un visage d'une beauté étrange, au regard calculateur, attentif. Aodh se surprit à la lorgner plus que de raison, oubliant sa position et son rôle dans cette salle, s'étant oublié dans la contemplation de cette créature qui lui paraissait bien jeune pour orchestrer tout ce remue-ménage. Pourtant, malgré sa peau sans rides, elle sut manier le déroulement avec une justesse admirable et le lieutenant eut de temps à autres un demi-sourire qui n'était autre que l’acquiescement aux réponses que conférait la femme-juge à l'accusé, stupide bonhomme aux arguments vides.
Le procès fut long, très long, et ennuyant, si ce n'est la victime qui tourna de l’œil et abandonna le monde des conscients. Aodh ne bougea pas d'un pouce, laissant le sale boulot de faire sortir l'épouse en deuil aux autres agents et se contentant de suivre le brancard des yeux. Le seul instant où Aodh put s'activer, même sommairement et pas longtemps, fut lorsque le beau-père, pris d'une rage folle, se leva d'un bond et brandit une chaise au-dessus de sa tête, cherchant de toute évidence à l'exploser sur le crâne de son gendre. Avec la vitesse dont il était surhumainement capable, Aodh avait pivoté sur lui-même et avait attrapé les poignets de l'homme, les tordant et lui faisant lâcher la chaise qu'un autre policier vint attraper, le secondant parfaitement dans cette maîtrise. Aodh, d'une brusque secousse du bras, força le père de la victime à se rasseoir, le fusillant littéralement du regard. Celui-ci ne fit plus de tentative mais Aodh put l'entendre marmonner entre ses dents jusqu'à la fin du jugement, où on annonça que la mort du gamin devrait à nouveau passé en jugement, histoire d'éclaircir toute l'histoire. Quelques coups du maillet et les chaises, en un brouhaha général, raclèrent le sol, et tout le monde sortit de la salle.
Aodh, pour sa part, prit la sortie qu'avait pris la Juge, ayant le droit, vu son poste, de passer par là, ce qui était un sérieux avantage en ce moment même. Depuis l'aube, les picotements d'excitation avaient envahi le lycan, annonciateurs de la pleine lune. Le moindre courant d'air le faisait frissonner, sa peau était d'une sensibilité extrême, ses sens devenaient fous... et la présence d'une belle femme le rendait fou également. Ses instincts les plus primaires devaient être constamment refoulés, au risque de se faire découvrir sous sa vraie nature - même si les humains, majoritairement ignorants, seraient incapables d'imaginer en premier lieu qu'il puisse être un lycan, son attitude serait tout de même suspecte s'il laissait totalement aller ses émotions. Le stoïcisme habituel d'Aodh disparaissait, le rendait irritable et euphorique à la fin, les nerfs à fleur de peau. Il avait envie de mordre, de se battre, de traquer une quelconque proie. En suivant le sillage du lourd parfum érotique de la femme-juge, il n'était pas loin de la chasse, et il eut beaucoup de mal à ne pas se laisser submerger par son désir qui aurait pu s'apercevoir rapidement par une bosse incongrue sous la ceinture.
L'odeur le guida, aussi aisément que des traces de pattes dans une boue fraîche et compacte. Il finit par sortir, dans un lieu certainement inconnu du public et, par ce fait, peu fréquenté. Il la vit allumant une cigarette que tenaient délicatement ses lèvres purpurines. Aodh, feignant d'ignorer de l'avoir suivi, se positionna à quelques pas d'elle, plus en avant, histoire de lui laisser tout le loisir d'observer son profil et sa carrure de dos. Il sortit une cigarette également, fit cliqueter son zippo et inspira la première bouffée, qui lui fit un bien fou après autant de temps enfermé à écouter les rengaines d'un pauvre connard, incapable d'assumer sa pulsion meurtrière. Qu'importe ce qu'ils faisaient, les humains n'étaient au final que des lâches. Ce n'était, en tout cas, que le simple avis d'Aodh, qui méprisait chaque être n'ayant pas la force physique ou mentale de le braver. Après avoir tiré quelques fois sur sa clope, il jeta un regard en biais à la jeune femme qui avait un air contrarié, lui semblait-il.
- Épuisant, n'est-ce pas ? lui dit-il de sa voix la plus suave, d'un air dégagé. Vous faites ce métier depuis longtemps ?
Le procès fut long, très long, et ennuyant, si ce n'est la victime qui tourna de l’œil et abandonna le monde des conscients. Aodh ne bougea pas d'un pouce, laissant le sale boulot de faire sortir l'épouse en deuil aux autres agents et se contentant de suivre le brancard des yeux. Le seul instant où Aodh put s'activer, même sommairement et pas longtemps, fut lorsque le beau-père, pris d'une rage folle, se leva d'un bond et brandit une chaise au-dessus de sa tête, cherchant de toute évidence à l'exploser sur le crâne de son gendre. Avec la vitesse dont il était surhumainement capable, Aodh avait pivoté sur lui-même et avait attrapé les poignets de l'homme, les tordant et lui faisant lâcher la chaise qu'un autre policier vint attraper, le secondant parfaitement dans cette maîtrise. Aodh, d'une brusque secousse du bras, força le père de la victime à se rasseoir, le fusillant littéralement du regard. Celui-ci ne fit plus de tentative mais Aodh put l'entendre marmonner entre ses dents jusqu'à la fin du jugement, où on annonça que la mort du gamin devrait à nouveau passé en jugement, histoire d'éclaircir toute l'histoire. Quelques coups du maillet et les chaises, en un brouhaha général, raclèrent le sol, et tout le monde sortit de la salle.
Aodh, pour sa part, prit la sortie qu'avait pris la Juge, ayant le droit, vu son poste, de passer par là, ce qui était un sérieux avantage en ce moment même. Depuis l'aube, les picotements d'excitation avaient envahi le lycan, annonciateurs de la pleine lune. Le moindre courant d'air le faisait frissonner, sa peau était d'une sensibilité extrême, ses sens devenaient fous... et la présence d'une belle femme le rendait fou également. Ses instincts les plus primaires devaient être constamment refoulés, au risque de se faire découvrir sous sa vraie nature - même si les humains, majoritairement ignorants, seraient incapables d'imaginer en premier lieu qu'il puisse être un lycan, son attitude serait tout de même suspecte s'il laissait totalement aller ses émotions. Le stoïcisme habituel d'Aodh disparaissait, le rendait irritable et euphorique à la fin, les nerfs à fleur de peau. Il avait envie de mordre, de se battre, de traquer une quelconque proie. En suivant le sillage du lourd parfum érotique de la femme-juge, il n'était pas loin de la chasse, et il eut beaucoup de mal à ne pas se laisser submerger par son désir qui aurait pu s'apercevoir rapidement par une bosse incongrue sous la ceinture.
L'odeur le guida, aussi aisément que des traces de pattes dans une boue fraîche et compacte. Il finit par sortir, dans un lieu certainement inconnu du public et, par ce fait, peu fréquenté. Il la vit allumant une cigarette que tenaient délicatement ses lèvres purpurines. Aodh, feignant d'ignorer de l'avoir suivi, se positionna à quelques pas d'elle, plus en avant, histoire de lui laisser tout le loisir d'observer son profil et sa carrure de dos. Il sortit une cigarette également, fit cliqueter son zippo et inspira la première bouffée, qui lui fit un bien fou après autant de temps enfermé à écouter les rengaines d'un pauvre connard, incapable d'assumer sa pulsion meurtrière. Qu'importe ce qu'ils faisaient, les humains n'étaient au final que des lâches. Ce n'était, en tout cas, que le simple avis d'Aodh, qui méprisait chaque être n'ayant pas la force physique ou mentale de le braver. Après avoir tiré quelques fois sur sa clope, il jeta un regard en biais à la jeune femme qui avait un air contrarié, lui semblait-il.
- Épuisant, n'est-ce pas ? lui dit-il de sa voix la plus suave, d'un air dégagé. Vous faites ce métier depuis longtemps ?
© Gasmask
par Amanda J. Anderson Lun 9 Nov - 22:20
Witch & Werewolf
Tandis qu’une pluie diluvienne recouvrait la ville d’un brouillard sombre, on ne pouvait réellement deviner quelle heure il était. Un regard en biais sur sa montre incrustée de swarovski avait suffit à lui indiquer quatre heures trente de l’après-midi. Sa journée au tribunal s’était donc terminé sur ce procès là. Elle en fut d’ailleurs heureuse, n’envisageant pas avoir les nerfs assez solides pour entendre les faux mea culpa de ces gens qui n’avaient de cesse que de mentir ou de se moquer de la justice pour échapper aux plus grosses peine. En tant que juge, elle avait eu le temps d’observer bien des cas spéciaux qui souvent lui faisaient perdre foi en l’humanité. Qu’on ne vienne donc pas lui reprocher d’avoir autant de froideur dans l’attitude quand elle sait que même la personne la plus proche peut vous détruire complètement. Se retrouver seule après ce genre d’histoire lui était totalement nécessaire pour ne pas noircir son âme plus qu’elle ne l’était. Amanda avait de devoirs, des obligations, elle se devait de garder la tête sur les épaules quoi qu’il en coute. Au fil des années cela avait fini par lui convenir, ces petites choses qu’elle faisait quotidiennement lui permettait de rester la même au tribunal sans que sa vie privée en pâtisse.
C’est à ce moment là qu’arriva un homme, visiblement là aussi pour fumer. Amanda ne l’avait pas regardé mais l’avait senti à son parfum masculin aux notes chaleureuses et charismatiques. Il lui avait alors suffit d’une demi-seconde lorsqu’elle le salua d’un signe de tête pour voir qu’il s’agissait d’un représentant de l’ordre qui avait également assisté au procès. Il lui adressa quelques mots, se relatant d’ailleurs à ce dernier et lui arracha malgré elle un petit sourire en coin. Cela se voyait tant que ça ? Amanda s’était soudainement ressaisie suite à cette remarque, se redressant légèrement sur le mur sur lequel elle s’appuyait et laissa fuir de nouveau son regard dans la cour. Et alors, il engagea la conversation, s’intéressant d’hors et déjà à elle de manière tout à fait commune. Si elle n’avait pas l’habitude de côtoyer des hommes et leurs ruses elle se dirait qu’il avait l’air tout à fait sympathique. Mais Amanda savait reconnaitre cette manière de dévisager puisqu’elle le faisait elle-même souvent. Peut être l’avait elle intrigué ? Il faut dire que la plupart des juges ont déjà essuyé de bonnes années d’expérience avant de diriger un tribunal.
Alors la juge reporta à nouveau toute son attention sur lui. Elle l’avait déjà remarqué dans le tribunal, un bel homme aux yeux clairs dont la carrure laissait deviner l’expérience dans son métier elle aurait presque pu deviner les contours de sa musculature et de plus près cela était bien plus plaisant. Il avait su maitriser le père de la victime sans mal lorsqu’il y avait eu ce remue ménage et forcément ce n’était pas passé au travers de ses yeux. Ainsi, elle pouvait aisément comprendre que ses décorations témoignant sa place de lieutenant étaient justifiées, rien qu’à regarder ses mains il devait avoir une sacrée poigne. De quoi éveiller l’intérêt d’Amanda et ses besoins séducteurs, mais elle ne souhaitait pas se laisser trop impressionner par sa belle gueule et du coup, elle se demandait toutefois si sous ces muscles il était un tant soit peu malin. Pourtant, elle se contenta d’observer ses prunelles dont elle ne pouvait soupçonner l’éclat par le manque de lumière mais dont elle devinait un certain fond intéressant à étudier. Ce n’est pas en un seul regard que l’on comprend l’histoire d’une personne néanmoins le regard est une première fenêtre ouverte sur l’âme et le sien l’aimantait complètement – chose rare soit dit en passant. Amanda laissa échapper un nouveau nuage de fumée de nicotine tout en percevant les pourtours de l’aura de cet homme qui aurait vite fait de trop éveiller sa curiosité si elle ne se maitrisait pas. Et alors, elle accepta de lui montrer un tant soit peu d’intérêt en répondant à sa question de manière tout à fait cordiale ;
« Je suis juge depuis environ cinq ans. »
La jeune femme ramena les pans de sa robe de juge devant elle alors qu’un frisson l’avait soudainement parcourue.
« Je ne vous retourne pas la question, pour être lieutenant il faut avoir fait ses preuves. Et au vu de votre âge j’imagine que vous êtes quelqu’un qui a su impressionner ses supérieurs assez rapidement... J'ai tort?»
Sous ses faux airs de compliments, Amanda était d’humeur assez joueuse. Elle exécrait les conversations trop banales et sa tendance à analyser les gens rendaient souvent les choses…originales. Il pouvait très bien la trouver étrange tout comme cela pouvait l’amuser, dans le cas contraire, le sourire en coin qu’elle lui lança justifia sa bonne volonté. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, la jeune femme lui trouva donc un autre sujet de conversation.
« Beaucoup me disent trop sévère avec les accusés. Qu’en pensez-vous lieutenant ? Envers qui sommes nous réellement sévères, le coupable ou la victime ? »
Elle repensait à la détresse de cet homme ayant envie de faire justice lui-même en lançant cette chaise sur le meurtrier de son petit fils. Puisqu’il était celui qui l’avait stoppé, il était le mieux placé pour lui répondre…Amanda reconnaissait avoir été sèche sur ses mots mais selon elle, c’était tout ce qu’il méritait. La jeune femme pivota légèrement, appuyant son dos contre le mur pour se montrer plus accessible. Etait-ce un test qu’elle lui faisait ? allez savoir…
C’est à ce moment là qu’arriva un homme, visiblement là aussi pour fumer. Amanda ne l’avait pas regardé mais l’avait senti à son parfum masculin aux notes chaleureuses et charismatiques. Il lui avait alors suffit d’une demi-seconde lorsqu’elle le salua d’un signe de tête pour voir qu’il s’agissait d’un représentant de l’ordre qui avait également assisté au procès. Il lui adressa quelques mots, se relatant d’ailleurs à ce dernier et lui arracha malgré elle un petit sourire en coin. Cela se voyait tant que ça ? Amanda s’était soudainement ressaisie suite à cette remarque, se redressant légèrement sur le mur sur lequel elle s’appuyait et laissa fuir de nouveau son regard dans la cour. Et alors, il engagea la conversation, s’intéressant d’hors et déjà à elle de manière tout à fait commune. Si elle n’avait pas l’habitude de côtoyer des hommes et leurs ruses elle se dirait qu’il avait l’air tout à fait sympathique. Mais Amanda savait reconnaitre cette manière de dévisager puisqu’elle le faisait elle-même souvent. Peut être l’avait elle intrigué ? Il faut dire que la plupart des juges ont déjà essuyé de bonnes années d’expérience avant de diriger un tribunal.
Alors la juge reporta à nouveau toute son attention sur lui. Elle l’avait déjà remarqué dans le tribunal, un bel homme aux yeux clairs dont la carrure laissait deviner l’expérience dans son métier elle aurait presque pu deviner les contours de sa musculature et de plus près cela était bien plus plaisant. Il avait su maitriser le père de la victime sans mal lorsqu’il y avait eu ce remue ménage et forcément ce n’était pas passé au travers de ses yeux. Ainsi, elle pouvait aisément comprendre que ses décorations témoignant sa place de lieutenant étaient justifiées, rien qu’à regarder ses mains il devait avoir une sacrée poigne. De quoi éveiller l’intérêt d’Amanda et ses besoins séducteurs, mais elle ne souhaitait pas se laisser trop impressionner par sa belle gueule et du coup, elle se demandait toutefois si sous ces muscles il était un tant soit peu malin. Pourtant, elle se contenta d’observer ses prunelles dont elle ne pouvait soupçonner l’éclat par le manque de lumière mais dont elle devinait un certain fond intéressant à étudier. Ce n’est pas en un seul regard que l’on comprend l’histoire d’une personne néanmoins le regard est une première fenêtre ouverte sur l’âme et le sien l’aimantait complètement – chose rare soit dit en passant. Amanda laissa échapper un nouveau nuage de fumée de nicotine tout en percevant les pourtours de l’aura de cet homme qui aurait vite fait de trop éveiller sa curiosité si elle ne se maitrisait pas. Et alors, elle accepta de lui montrer un tant soit peu d’intérêt en répondant à sa question de manière tout à fait cordiale ;
« Je suis juge depuis environ cinq ans. »
La jeune femme ramena les pans de sa robe de juge devant elle alors qu’un frisson l’avait soudainement parcourue.
« Je ne vous retourne pas la question, pour être lieutenant il faut avoir fait ses preuves. Et au vu de votre âge j’imagine que vous êtes quelqu’un qui a su impressionner ses supérieurs assez rapidement... J'ai tort?»
Sous ses faux airs de compliments, Amanda était d’humeur assez joueuse. Elle exécrait les conversations trop banales et sa tendance à analyser les gens rendaient souvent les choses…originales. Il pouvait très bien la trouver étrange tout comme cela pouvait l’amuser, dans le cas contraire, le sourire en coin qu’elle lui lança justifia sa bonne volonté. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, la jeune femme lui trouva donc un autre sujet de conversation.
« Beaucoup me disent trop sévère avec les accusés. Qu’en pensez-vous lieutenant ? Envers qui sommes nous réellement sévères, le coupable ou la victime ? »
Elle repensait à la détresse de cet homme ayant envie de faire justice lui-même en lançant cette chaise sur le meurtrier de son petit fils. Puisqu’il était celui qui l’avait stoppé, il était le mieux placé pour lui répondre…Amanda reconnaissait avoir été sèche sur ses mots mais selon elle, c’était tout ce qu’il méritait. La jeune femme pivota légèrement, appuyant son dos contre le mur pour se montrer plus accessible. Etait-ce un test qu’elle lui faisait ? allez savoir…
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Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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par Aodh Ò Murchadah Lun 9 Nov - 23:16
Witch & Werewolf
Amanda & Aodh
“Rien ne nous trompe autant que notre jugement.” ▬ Léonard de Vinci
Adorable. Malgré le fait qu'il l'ait clairement prise en plein flagrant délit de "surcharge morale", la jeune femme tenta de se reconstruire une façade présentable avant de lui parler avec une chaleur dans la voix qu'Aodh ne put ignorer. Il lui sourit, comme il le faisait rarement, et tandis qu'elle lui parlait posément, son corps se mit en mouvement de façon instinctive ; elle se décala, lui fit face, ouverte à la discussion, et il y répondit en venant à elle, cessant dès lors de lui tourner le dos. Le loup en lui n'avait qu'une envie : bondir sur elle, enfoncer ses crocs dans la chair laiteuse de sa gorge, battre la cadence de son cœur enragé avec ses hanches, et ce dans la chute de ses reins. Une légère palpitation sous ses paupières, une sueur qui n'avait rien à voir avec la fraîcheur de l'extérieur vint garnir son front, un spasme nerveux lui agita les doigts qui tenaient sa clope. Il dut faire un effort sur lui-même pour se concentrer sur ses paroles. A l'énoncé de sa propre valeur en tant que lieutenant, il se contenta de hausser les épaules en un air faussement modeste qui, au contraire, trahissait sa vanité naturelle, mais il n'ouvrit pas la bouche avant qu'elle ne lui pose clairement une question - il l'aurait écoutée longuement, non pas les mots, juste le doux son de sa voix aux notes d'été.
- Trop sévère ? fit-il finalement, secoué par un léger rire narquois. Vous êtes juge tandis je suis policier. Nos rôles respectifs nous ont été attribués pour de bonnes raisons, j'imagine. Croyez-moi, aucun criminel ne souhaiterait que je le condamne.
Aodh ne mentait pas, en cet instant. S'il avait du imposer sa propre sentence, cet homme croupirait en prison jusqu'à la fin de sa misérable existence, à défaut de pouvoir l'envoyer au piloris, comme au bon vieux temps. Le lycan n'avait aucune pitié, encore moins pour les meurtriers d'enfants. Ayant l'esprit familial et étant lui-même souvent responsable des jeunes loups naissant au sein de sa Famille, il tenait en grande importance la jeunesse, l'éclosion d'une nouvelle génération, et avait de ce fait une sainte horreur des personnes capables de mettre un terme à la vie d'êtres aussi innocents. Si cela ne tenait qu'à lui, il retrouverait ce salaud et lui arrachait la trachée d'un coup de mâchoire bien placée, éparpillerait ses entrailles au sol et le laisserait se noyer dans son sang et sa bile après une lente agonie. Lui-même aimait la violence, le goût ferrugineux de la sève humaine sur sa langue, mais pas venant d'enfants. Jamais. Lui demander alors si son jugement était sévère, en comparaison à ce que lui aurait bien fait de ce père indigne, avait quelque chose de risible. Il ne s'empêcha d'ailleurs pas de rire, se rapprochant un peu plus de la jeune femme. Il lui tendit une main aux doigts parcourus de petits sigles tatoués, une poigne de fer, ferme et tendre à la fois.
- Je me nomme Aodh Ó Murchadah. A qui ai-je l'honneur, Madame la Juge ?
Ses yeux d'un bleu abyssal se plantèrent dans l'ébène de l'autre regard, s'y accrochant telle une ancre à son navire. Si le néant ressemblait à ça, il acceptait de s'y perdre.
- Trop sévère ? fit-il finalement, secoué par un léger rire narquois. Vous êtes juge tandis je suis policier. Nos rôles respectifs nous ont été attribués pour de bonnes raisons, j'imagine. Croyez-moi, aucun criminel ne souhaiterait que je le condamne.
Aodh ne mentait pas, en cet instant. S'il avait du imposer sa propre sentence, cet homme croupirait en prison jusqu'à la fin de sa misérable existence, à défaut de pouvoir l'envoyer au piloris, comme au bon vieux temps. Le lycan n'avait aucune pitié, encore moins pour les meurtriers d'enfants. Ayant l'esprit familial et étant lui-même souvent responsable des jeunes loups naissant au sein de sa Famille, il tenait en grande importance la jeunesse, l'éclosion d'une nouvelle génération, et avait de ce fait une sainte horreur des personnes capables de mettre un terme à la vie d'êtres aussi innocents. Si cela ne tenait qu'à lui, il retrouverait ce salaud et lui arrachait la trachée d'un coup de mâchoire bien placée, éparpillerait ses entrailles au sol et le laisserait se noyer dans son sang et sa bile après une lente agonie. Lui-même aimait la violence, le goût ferrugineux de la sève humaine sur sa langue, mais pas venant d'enfants. Jamais. Lui demander alors si son jugement était sévère, en comparaison à ce que lui aurait bien fait de ce père indigne, avait quelque chose de risible. Il ne s'empêcha d'ailleurs pas de rire, se rapprochant un peu plus de la jeune femme. Il lui tendit une main aux doigts parcourus de petits sigles tatoués, une poigne de fer, ferme et tendre à la fois.
- Je me nomme Aodh Ó Murchadah. A qui ai-je l'honneur, Madame la Juge ?
Ses yeux d'un bleu abyssal se plantèrent dans l'ébène de l'autre regard, s'y accrochant telle une ancre à son navire. Si le néant ressemblait à ça, il acceptait de s'y perdre.
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par Amanda J. Anderson Mar 10 Nov - 9:17
Witch & Werewolf
En s’était montré plus accessible qu’elle ne l’était, le lieutenant avait bien vite fait de se tourner vers elle afin de lui répondre. Un air amusé sur le visage illuminait ses traits de manière tout à fait agréable aux yeux lorsqu’il lui répondit. Elle fut satisfaite de sa réponse mais assez intriguée sur ce qu’il entendait par « aucun criminel ne souhaiterait qu’il le condamne » Serait ce l’aveu d’une personne plus sadique qu’il ne paraissait l’être ou d’un vaillant justicier souhaitant éradiquer la vermine de ce monde ? Amanda finirait tôt ou tard par le découvrir, mais au moins, il avait du répondant et ça c’était un fait qui l’encourageait à rester encore un peu avec lui plutôt que de l’envoyer sur les roses sans demander son reste. D’ailleurs le courant passant plutôt bien entre eux, il s’était encore rapproché, lui laissant l’occasion de détailler les moindres traits de son visage tandis qu’il se présentait. Aodh Ó Murchadah, lieutenant de police et accessoirement bel homme. Amanda avait bien vite fait d’imprimer son nom au cas où après cette discussion elle ait envie de le revoir et tenter de lui mettre le grappin dessus ; ne sait on jamais s’il éveillait d’autres envies chez elle qu’un simple flirt d’adolescente. Elles se faisaient discrètes ces envies pour le moment, pas insensible à ses charmes sans pour autant se faire de scénario. Amanda est une joueuse, elle aime se faire désirer et avait tout de même une certaine réputation à tenir au vu de son métier d’influence et par souci pour le conclave. Etre visage n’est pas mince affaire, il lui faut constamment agir en gardant en tête qu’elle représente leurs valeurs et pour plus de crédibilité auprès du peuple, elle se devait d’être sans tâches.
Ceci dit, elle n’hésita pas un seul instant pour se présenter à son tour ;
« Amanda Anderson, enchantée. » Fit-elle en lui serrant la main convenablement.
Elle se demandait si derrière ce regard lunaire cachait une personne aux compétences surnaturelles ainsi qu’elle l’était. Un sorcier ? Vampire ? Thérian ? Lycan ? Possédé ou simple humain ? Cette question qu’elle se posait toujours dès les premières conversations avec un nouveau visage lui brûlait les lèvres mais elle s’était retenue de la lui poser car elle préférait éviter de dévoiler ses talents trop vite à son tour au risque que cela lui porte préjudice au cas où il soit mal intentionné. Que de méfiance Amanda, tu deviens aigrie. La juge ne se privait pas d’analyser le moindre de ses faits et gestes tout comme elle se laissait aller à des pensées plus agréables alors qu’elle contemplait son charisme qui lui arracha un regard plus charmeur malgré elle lorsqu’elle relâcha la poigne de sa main.
« Je ne vous avais jamais vu dans ce tribunal monsieur Ó Murchadah, n’aimez vous pas la compagnie des magistrats ? Je comprendrais, il faut dire que ces tenues ont le don de foutre le cafard…» Fit-elle d’un demi-sourire.
Tout comme leurs teints blafards et leurs mines usées qu’elle avait arboré un peu plus tôt avant qu’il ne vienne l’aborder et qu’elle se montre sous un autre jour. Cette question était tout à fait innocente, il faut dire qu’elle avait tendance à savoir le nombre de personnes exactes et leurs noms trainant dans les parages lorsqu’elle dirigeait un procès par sécurité ou par simple réflexe de commérage. Ou bien il était possible qu’il se soit fait suffisamment discret pour échapper à son radar et c’était fort dommage car il lui semblait tout à fait sympathique à première vue. Amanda tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l’écraser dans le cendrier disposé à cet effet tout près de là où elle se tenait. La pause pour elle était terminée, il lui fallait aller chercher ses affaires dans son bureau avant de pouvoir rentrer chez elle et continuer la soirée de manière plus agréable que l’avait été la journée, en espérant que cette pluie cesse bien évidemment. Mais elle avait décidé de rester un peu, pour pouvoir discuter avec cet homme.
Ceci dit, elle n’hésita pas un seul instant pour se présenter à son tour ;
« Amanda Anderson, enchantée. » Fit-elle en lui serrant la main convenablement.
Elle se demandait si derrière ce regard lunaire cachait une personne aux compétences surnaturelles ainsi qu’elle l’était. Un sorcier ? Vampire ? Thérian ? Lycan ? Possédé ou simple humain ? Cette question qu’elle se posait toujours dès les premières conversations avec un nouveau visage lui brûlait les lèvres mais elle s’était retenue de la lui poser car elle préférait éviter de dévoiler ses talents trop vite à son tour au risque que cela lui porte préjudice au cas où il soit mal intentionné. Que de méfiance Amanda, tu deviens aigrie. La juge ne se privait pas d’analyser le moindre de ses faits et gestes tout comme elle se laissait aller à des pensées plus agréables alors qu’elle contemplait son charisme qui lui arracha un regard plus charmeur malgré elle lorsqu’elle relâcha la poigne de sa main.
« Je ne vous avais jamais vu dans ce tribunal monsieur Ó Murchadah, n’aimez vous pas la compagnie des magistrats ? Je comprendrais, il faut dire que ces tenues ont le don de foutre le cafard…» Fit-elle d’un demi-sourire.
Tout comme leurs teints blafards et leurs mines usées qu’elle avait arboré un peu plus tôt avant qu’il ne vienne l’aborder et qu’elle se montre sous un autre jour. Cette question était tout à fait innocente, il faut dire qu’elle avait tendance à savoir le nombre de personnes exactes et leurs noms trainant dans les parages lorsqu’elle dirigeait un procès par sécurité ou par simple réflexe de commérage. Ou bien il était possible qu’il se soit fait suffisamment discret pour échapper à son radar et c’était fort dommage car il lui semblait tout à fait sympathique à première vue. Amanda tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l’écraser dans le cendrier disposé à cet effet tout près de là où elle se tenait. La pause pour elle était terminée, il lui fallait aller chercher ses affaires dans son bureau avant de pouvoir rentrer chez elle et continuer la soirée de manière plus agréable que l’avait été la journée, en espérant que cette pluie cesse bien évidemment. Mais elle avait décidé de rester un peu, pour pouvoir discuter avec cet homme.
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Aodh Ò Murchadah
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par Aodh Ò Murchadah Mar 10 Nov - 13:34
Witch & Werewolf
Amanda & Aodh
“Rien ne nous trompe autant que notre jugement.” ▬ Léonard de Vinci
Aodh sourit et hocha de la tête en entendant son nom. Amanda... Elle le portait à merveille. Un nom doux, aux sonorités appuyées, l'exotisme du "a" final, tout cela collait parfaitement à l'apparence soignée de la femme à ses côtés. Il ne se cacha pas pour la dévisager, d'un air négligemment angélique, tout l'inverse de ce qui miroitait sous son crâne. A défaut de la dévorer littéralement, il la bouffait des yeux, allant jusqu'à inspecter le bord de ses lèvres où son rouge à lèvre avait légèrement dérapé lors de sa mise en place. Un petit défaut qui, en cet instant, avait tout son charme. Aodh eut un mal de chien à écarter son regard de ces lèvres généreuses et à ne pas s'attarder davantage sur la silhouette qu'il ne pouvait que deviner sous cette affreuse robe d'un noir d'encre. Que n'aurait-il pas donné pour la lui ôter à l'instant, ainsi que ce petit tailleur audacieux dont les pans se laissaient quelque peu entrevoir...
A nouveau, elle lui posa une question, ce qui plaisait énormément à Aodh. A moins d'être une excellente comédienne, elle s'intéressait à lui, quoique cela ne concerne pour le moment qu'à leurs emplois respectifs. Il prit un malin plaisir à laisser un peu de temps passer avant de daigner répondre ; ne pas se montrer empressé, ce qui pourrait trahir son impatience d'un point de vue charnel, chose qu'il ne souhaitait pas. Il ne devait pas se conduire en adolescent bavant devant une belle femme mais en homme sûr de lui, avec la patience du félin. Si elle voulait de lui, c'était déjà le cas en ce moment-même. Si c'était tout le contraire... Il le saurait bien assez tôt. De fait, lorsque Amanda écrasa sa cigarette et l'abandonna dans un cendrier sur pied, aux abords de la porte de sortie, mais qu'elle ne l'abandonna pas, lui, il ne put s'empêcher qu'il avait bel et bien réussi son coup. Plusieurs secondes étaient passées, ayant fait perduré un silence lourd de sous-entendus entre eux deux, avant qu'Aodh n'ouvre la bouche.
- Les procès m'ennuient, en effet, je ne peux rien vous cacher. Mais ce n'est pas là la seule raison. Je suis un homme... plutôt occupé.
On pouvait simplement imaginer à quel point être lieutenant vous laissait peu de temps libre et d'autres opportunités que celles imposées à un homme de cette fonction, au quotidien. Mais, bien sûr, Aodh laissait entendre subtilement que ses activités étaient bien plus vastes que cela. Amanda ne pourrait pas les deviner, peut-être ne penserait-elle pas plus loin que son emploi évident en vue de son uniforme bleu... Qu'importe. Il lui sourit à nouveau, les silences étant plus aptes à exprimer ses idées réelles que de vaines paroles. Il éteignit à son tour sa cigarette, soufflant l'ultime bouffée dans un profond soupir. Il rajusta le col de sa chemise de flic, eut un frisson du au froid.
- Je ne sais pas ce qui en est de votre tenue de juge, mais mon propre uniforme n'est pas très adapté à ce temps déplorable, dit-il en s'avançant déjà vers la porte. Il l'ouvrit, la laissa passer devant lui et, une fois à l'intérieur, ajouta soudainement : J'ai fini mon service. Je suppose que vous aussi. Un café, ou un bon thé, ça vous dit ? J'insiste.
A nouveau, elle lui posa une question, ce qui plaisait énormément à Aodh. A moins d'être une excellente comédienne, elle s'intéressait à lui, quoique cela ne concerne pour le moment qu'à leurs emplois respectifs. Il prit un malin plaisir à laisser un peu de temps passer avant de daigner répondre ; ne pas se montrer empressé, ce qui pourrait trahir son impatience d'un point de vue charnel, chose qu'il ne souhaitait pas. Il ne devait pas se conduire en adolescent bavant devant une belle femme mais en homme sûr de lui, avec la patience du félin. Si elle voulait de lui, c'était déjà le cas en ce moment-même. Si c'était tout le contraire... Il le saurait bien assez tôt. De fait, lorsque Amanda écrasa sa cigarette et l'abandonna dans un cendrier sur pied, aux abords de la porte de sortie, mais qu'elle ne l'abandonna pas, lui, il ne put s'empêcher qu'il avait bel et bien réussi son coup. Plusieurs secondes étaient passées, ayant fait perduré un silence lourd de sous-entendus entre eux deux, avant qu'Aodh n'ouvre la bouche.
- Les procès m'ennuient, en effet, je ne peux rien vous cacher. Mais ce n'est pas là la seule raison. Je suis un homme... plutôt occupé.
On pouvait simplement imaginer à quel point être lieutenant vous laissait peu de temps libre et d'autres opportunités que celles imposées à un homme de cette fonction, au quotidien. Mais, bien sûr, Aodh laissait entendre subtilement que ses activités étaient bien plus vastes que cela. Amanda ne pourrait pas les deviner, peut-être ne penserait-elle pas plus loin que son emploi évident en vue de son uniforme bleu... Qu'importe. Il lui sourit à nouveau, les silences étant plus aptes à exprimer ses idées réelles que de vaines paroles. Il éteignit à son tour sa cigarette, soufflant l'ultime bouffée dans un profond soupir. Il rajusta le col de sa chemise de flic, eut un frisson du au froid.
- Je ne sais pas ce qui en est de votre tenue de juge, mais mon propre uniforme n'est pas très adapté à ce temps déplorable, dit-il en s'avançant déjà vers la porte. Il l'ouvrit, la laissa passer devant lui et, une fois à l'intérieur, ajouta soudainement : J'ai fini mon service. Je suppose que vous aussi. Un café, ou un bon thé, ça vous dit ? J'insiste.
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par Amanda J. Anderson Mar 10 Nov - 23:11
Witch & Werewolf
Lorsqu’il eut à son tour fini de consumer sa cigarette, il lui arracha un sourire sur sa réponse, certes leurs uniformes n’étaient vraiment pas faits pour supporter ce froid. Ainsi ils seraient bien mieux une fois rentrés. Amanda accueilli alors sa galanterie par un signe de tête avant de passer devant lui et attendit qu’il la rejoigne pour emboîter le pas. Une fois l’air réchauffé de l’intérieur, la juge fut interpellée par la voix du lieutenant qui lui proposa de poursuivre leur conversation ailleurs qu’ici puisqu’ils avaient tous deux terminé leur journée. Une demande innocente ? Oh elle espérait que non ! Quoi qu’il en soit elle s’était retenu de lui lancer ce regard joueur que de rares privilégiés avaient droit d’en voir la couleur et avait accueilli la demande comme si une connaissance lui demandait ; c'est-à-dire tout à fait agréablement quand d’autres femmes auraient pu se voir offusquées face à l’insistance. Elle n’en fit rien, marchant à ses côtés. Néanmoins elle ne se priva pas de l’observer en biais l’air qu’il affichait à ce moment là et étira un fin sourire, se demandant ce qui pouvait bien lui passer par la tête à ce moment là. Hélas Amanda est une femme occupée également ; un visage au conclave se doit de se montrer souvent dans les bons endroits au bon moment. Et justement ce soir là elle avait été invitée par un hôte assez spécial et potentiellement qui pourrait bientôt rejoindre leurs rangs si ce n’était pas déjà fait. Pourtant elle n’aurait pas dit non à une tasse de café pour la réchauffer un peu, si elle n’avait pas besoin de se préparer et se montrer à sa juste réputation de femme toujours parfaitement apprêtée qui ne laissait rien au hasard.
« Malheureusement je n’ai pas le temps maintenant… » Fit elle dans un sourire désolé.
Mais rien qu'à imaginer de ce qui l’attendait ce soir, elle aurait même eu envie de changer d’avis soudainement. C’est alors qu’elle eut une idée qui le surprendrait sans doute, quitte à discuter ou a aller dans une soirée de la haute société, pourquoi ne pas fusionner les deux idées ?
« A moins que vous m’accompagnez à la soirée à laquelle je suis invitée ce soir ? »
La jeune femme profita d’être à l’intérieur pour retirer sa robe de juge pour la donner à cette personne venant vers elle qui s’occuperait de la remettre en place là où elle n’aurait pas le temps de prendre la poussière jusqu’au lendemain. Puis Amanda reporta son attention sur le lieutenant en époussetant machinalement son tailleur afin de lui expliquer en plus amples détails ce qui concernait cette fameuse soirée à laquelle elle souhaitait le convier par la même occasion.
« C’est une soirée cocktail d’un PDG qui a fait fusionner sa boite avec une entreprise américaine, si vous voyez le genre. »
Pour la plupart des gens qui y seraient présent n’auraient que l’argent comme sujet de conversation. Pas que cela ne l’intéresse pas, mais Amanda se lasse bien vite de ces cages dorées basées sur l’apparence et le degré d’automatisme de leur dernière Mercedes. Un peu plus d’intellect était souvent ce qui manquait à ces gens qui n’avaient qu’à claquer des doigts pour obtenir même leur papier toilette sur un plateau d’or. Ainsi la compagnie de ce policier lui rendrait sans doute l’événement moins ennuyeux qu’il n’y paraissait puisqu’ils auraient tout loisir de faire plus ample connaissance. Il fallait avouer qu’il était plutôt pas mal en uniforme, elle avait donc envie de voir quel genre d’aura il dégageait en smoking. Amanda s’arrêta de marcher lorsqu’elle fut arrivée à l’entrée de son cabinet, la main sur la poignée, elle se tourna vers lui afin de terminer sur ces quelques mots sympathiques à son égard.
« Les commérages des gens riches m’ennuient souvent mais à deux on sera moins embêtés…» Fit-elle avec un air complice.
Il y avait surtout un buffet et du bon champagne, c’était certes moins courant qu’un café ou du thé mais l’idée lui convenait totalement à ses yeux. Amanda était d’humeur chaleureuse, sans doute c’est ce qu’il lui inspirait ce veinard. Elle fouilla dans une des poches de sa veste pour sortir l’une de ses cartes de visite qu’elle lui confia entre les mains en frôlant volontairement ses doigts. Sur celle-ci était inscrite son numéro personnel ainsi que son adresse de résidence.
« Si ça vous tente, passez me chercher à cette adresse vers 8 heures ce soir, sur votre 31 bien sûr. »
Sur ces mots, elle lui adressa un énième sourire avant de couper le contact visuel en refermant la porte de son bureau derrière elle.
Quelques heures plus tard, alors qu’elle était rentrée chez elle depuis un bout de temps, on la retrouvait en train de s’apprêter. Amanda n’avait rien écarté ; une fois que sa douche rafraîchissante avait écarté l’odeur boisée du tribunal pour laisser un délicat parfum vanillé, elle s’était remaquillée. Pas besoin de trop en faire, car elle faisait parti de ces chanceuses ayant de grain de peau parfait et qui ne nécessitait pas de plusieurs couches de maquillage. Alors cette étape était rapide une fois qu’elle eu redessiné l’ovale de ses yeux d’un trait noir et d’un rouge intransférable sur les lèvres. En ce qui concernait sa tenue en revanche, on ne pouvait pas dire que la méthode de préparer ses affaires en avance lui avait fait gagner du temps puisqu’elle avait changé au moins quatre fois ses accords. Finalement, une robe simple aux couleurs parme signée Chanel lui permettrait de se démarquer de ces femmes aux éternelles petites robes noires. Elle avait laissé ses cheveux simplement boucler après leur avoir donné plus de texture et s’était finalement parée de ses bijoux tout aussi coûteux que le reste.
19 heures, Amanda se couvrit d’un long pardessus noir et féminin afin de se protéger du froid avant de sortir de chez elle. Elle allait savoir alors si ce lieutenant était venu ou pas. Tandis qu’elle descendait les marches, ses talons claquant trahissaient son arrivée jusque sur le parking de sa demeure qui était pour le coup resté accessible.
© TITANIA
Aodh Ò Murchadah
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par Aodh Ò Murchadah Mer 11 Nov - 0:28
Witch & Werewolf
Amanda & Aodh
“Rien ne nous trompe autant que notre jugement.” ▬ Léonard de Vinci
Les choses se déroulèrent très vite ensuite, un peu comme dans la vapeur opaque d'un épais nuage... Tout d'abord, la déception étreignit Aodh, et il s'efforça d'en rien montrer, lorsque la belle lui déclara qu'elle n'était pas libre. Elle ne le laissa heureusement pas sur sa faim bien longtemps, semblant réfléchir avant de lâcher :
- A moins que vous ne veniez à la soirée à laquelle je suis invitée ce soir ?
La juge se débarrassa ensuite de sa robe large, noire et raide, la délaissant aux bons soins d'un homme qui en était la charge, et qui ne prit même pas la peine de saluer le lieutenant. En d'autres circonstances, cela aurait pu offusquer Aodh mais la vue de la Juge dépouillée de sa tenue réglementaire en tant que magistrat le rendit muet et inapte à remarquer quoique ce soit d'autre. Il savait, au fond de lui, tout au fond, que son désir ardent tel un feu de forêt dans ses entrailles n'était, de prime abord, que nourri par son excitation due à la lune montante. Celle-ci n'avait beau ne pas encore être apparue dans le ciel, puisque le jour n'avait pas totalement laissé place à la nuit, il la sentait aussi aisément qu'il sentait le parfum enivrant de la femme auprès de lui. A son âge, bien sûr, il savait se contrôler, mais pas annihiler entièrement les sensations euphoriques et déchirantes qui l'assaillaient seconde après seconde. Aodh se rendit compte que son souffle s'était coupé, il aspira une bouffée d'air et eut un sourire nerveux. Amanda continua cependant de parler, sans trop lui permettre d'en placer une ; tant mieux, le lieutenant n'aurait su que dire.
Elle lui décrivit le genre de soirée à laquelle elle le conviait. Aodh voyait déjà le genre de pingouins et d'hypocrites plein aux as auxquels il avait affaire, les lieux clinquant de dorures et du champagne juste bon à soûler des marmots. Il devrait se conduire en homme délicat, à l'image des verres de cristal dans lesquels il devrait tremper précautionneusement les lèvres pour s'abreuver de cet alcool pétillant et trop sucré. Il eut un rictus de rejet et savait qu'il aurait refusé net si la demande ne venait pas de cette femme-là et si la lune ne l'incitait pas, de toute son énergie, à adopter une attitude des plus primaires. Son simple besoin de sexe. Il bouillonnait littéralement en présence d'Amanda et il se maudit tandis qu'il répondit, prenant la carte que lui tendait la juge :
- J'en serais ravi.
Elle lui sourit simplement, ce qui cella sa décision de ne pas la contrarier ni la décevoir. Il ira la chercher, à l'heure et à l'adresse qu'elle lui avait indiqué, sans une minute de retard. Elle avait émis l'importance de se vêtir correctement et Aodh jura ; il n'avait aucune tenue en tête qui pouvait convenir à une telle soirée, si c'était bel et bien ce qu'il s'imaginait. Si elle était aussi pompeuse qu'Amanda l'avait suggéré, il se devait d'aller faire les boutiques sans plus tarder. En sortant de l'établissement, affrontant le crachin qui continuait de se déverser sur le territoire dublinois, il pesta. Son col rabattu autour de son cou, il se rua jusqu'à sa voiture, la portière s'ouvrit à la volée et il s'engouffra derrière le volant, refermant derrière en claquant violemment. Lui et ses pulsions de mâle ! Il espérait sincèrement, et avec une crudité qui aurait choqué n'importe qui, que ce soir, elle lui ferait la totale. Il n'avait aucune envie de foutre un seul orteil dans un tel endroit si ce n'était pour pouvoir s'offrir cette déesse sur un lit aux draps de soie. Il leva les yeux au ciel, visa la lune encore invisible, et clama haut et fort qu'elle devait bien se moquer de lui en ce moment. Aodh tourna ensuite la clef de contact, le moteur vrombit et sa Volkswagen s'élança sur la route en direction du centre-ville.
Il était encore assez tôt pour parcourir quelques magasins, se trouver un costard correct avant de rentrer chez lui, se faire beau et aller chercher Amanda chez elle. Aodh ne prit cependant pas son temps et alla de boutique en boutique, tel un ouragan, clamant sans gêne son impatience ou son insatisfaction face à une tenue au nez des vendeurs, provoquant un raz-de-marée de dépression et de panique parmi les boutiquiers de luxe. Il finit par jeter son dévolu sur une chemise d'un noir intense, d'un veste cintrée d'un noir seulement d'un ton plus clair, le pantalon assorti, avec des chaussures on ne peut plus classiques d'un cuir noir immaculé. Le lieutenant rentra ensuite chez lui, faisant rugir son moteur, n'ayant devant lui plus qu'une heure pour son préparer et une autre ensuite pour ne pas rater son rendez-vous avec sa belle aux yeux en amandes.
A son appartement, il se déshabilla totalement et sauta dans sa douche, se lavant dans les moindres recoins. Une fois sorti de la vapeur d'eau qui enveloppait toute la pièce, il alla se voir dans le miroir - après avoir essuyer la buée qui la recouvrait. Il se demanda s'il fallait qu'il se rase ou si cette barbe de deux ou trois jours lui plaisait. Dans le doute, il se rasa, prenant soin de ne se faire aucune coupure, ce qui avait la fâcheuse tendance de tout foutre en l'air sur un visage qui se voulait impeccable. Aodh s'attela à divers petits soins de visage, se sécha les cheveux, se rasa les côtés pour égaliser tout ça et se mit une pointe de gel sur les cheveux restés d'une certaine longueur au sommet de son crâne, leur imposant une direction vers l'arrière. Toujours nu comme un ver encore moite de la chaude humidité, il alla au salon où l'attendait ses vêtements. Il enfila un slip, des chaussettes, le pantalon, la chemise, qu'il laissa légèrement entrouverte de deux boutons. Pas question de foutre un noeud-papillon ou une cravate, il avait l'impression d'être un chien en laisse avec ça ! Aodh alla ensuite s'inspecter dans un miroir où il pouvait se voir au complet et apprécia grandement ce que le reflet lui rendit.
Un coup d'oeil à sa montre lui indiqua qu'il avait tout juste le temps de descendre et de sauter dans sa bagnole, ce qu'il fit après s'être mis une goutte de Kenzo derrière chaque oreille. Une fois dans sa voiture, il ne lui fallut que trois-quart d'heure pour arriver à destination. Il attendit alors sur son siège, à l'abri de la pluie qui ne cessait de s'abattre sur la tête des pauvres irlandais de l'est, guettant le moindre mouvement au niveau de la porte d'entrée. Quelle belle maison, pensa-t-il. Elle ne devait pas s'emmerder, avec tout l'argent qu'elle devait accumuler avec un tel job. Plongé dans de telles pensées, il vit avec un instant de retard qu'elle était apparue dans l'embrasure de l'entrée, fronçant le nez à la vue de cette pluie qui persistait. Aodh sortit aussitôt, un parapluie aussitôt ouvert au-dessus de lui, et avança à sa rencontre. Elle se rapprocha, s'abritant à son tour, et il lui offrit son bras jusqu'à la voiture. Galant, il lui ouvrit la porte, elle rentra sur le siège passager et Aodh retrouva sa place au volant. Une fois sa portière fermée, il tourna la tête dans sa direction, souriant, et demanda :
- Vous avez l'adresse de cette fête ?
- A moins que vous ne veniez à la soirée à laquelle je suis invitée ce soir ?
La juge se débarrassa ensuite de sa robe large, noire et raide, la délaissant aux bons soins d'un homme qui en était la charge, et qui ne prit même pas la peine de saluer le lieutenant. En d'autres circonstances, cela aurait pu offusquer Aodh mais la vue de la Juge dépouillée de sa tenue réglementaire en tant que magistrat le rendit muet et inapte à remarquer quoique ce soit d'autre. Il savait, au fond de lui, tout au fond, que son désir ardent tel un feu de forêt dans ses entrailles n'était, de prime abord, que nourri par son excitation due à la lune montante. Celle-ci n'avait beau ne pas encore être apparue dans le ciel, puisque le jour n'avait pas totalement laissé place à la nuit, il la sentait aussi aisément qu'il sentait le parfum enivrant de la femme auprès de lui. A son âge, bien sûr, il savait se contrôler, mais pas annihiler entièrement les sensations euphoriques et déchirantes qui l'assaillaient seconde après seconde. Aodh se rendit compte que son souffle s'était coupé, il aspira une bouffée d'air et eut un sourire nerveux. Amanda continua cependant de parler, sans trop lui permettre d'en placer une ; tant mieux, le lieutenant n'aurait su que dire.
Elle lui décrivit le genre de soirée à laquelle elle le conviait. Aodh voyait déjà le genre de pingouins et d'hypocrites plein aux as auxquels il avait affaire, les lieux clinquant de dorures et du champagne juste bon à soûler des marmots. Il devrait se conduire en homme délicat, à l'image des verres de cristal dans lesquels il devrait tremper précautionneusement les lèvres pour s'abreuver de cet alcool pétillant et trop sucré. Il eut un rictus de rejet et savait qu'il aurait refusé net si la demande ne venait pas de cette femme-là et si la lune ne l'incitait pas, de toute son énergie, à adopter une attitude des plus primaires. Son simple besoin de sexe. Il bouillonnait littéralement en présence d'Amanda et il se maudit tandis qu'il répondit, prenant la carte que lui tendait la juge :
- J'en serais ravi.
Elle lui sourit simplement, ce qui cella sa décision de ne pas la contrarier ni la décevoir. Il ira la chercher, à l'heure et à l'adresse qu'elle lui avait indiqué, sans une minute de retard. Elle avait émis l'importance de se vêtir correctement et Aodh jura ; il n'avait aucune tenue en tête qui pouvait convenir à une telle soirée, si c'était bel et bien ce qu'il s'imaginait. Si elle était aussi pompeuse qu'Amanda l'avait suggéré, il se devait d'aller faire les boutiques sans plus tarder. En sortant de l'établissement, affrontant le crachin qui continuait de se déverser sur le territoire dublinois, il pesta. Son col rabattu autour de son cou, il se rua jusqu'à sa voiture, la portière s'ouvrit à la volée et il s'engouffra derrière le volant, refermant derrière en claquant violemment. Lui et ses pulsions de mâle ! Il espérait sincèrement, et avec une crudité qui aurait choqué n'importe qui, que ce soir, elle lui ferait la totale. Il n'avait aucune envie de foutre un seul orteil dans un tel endroit si ce n'était pour pouvoir s'offrir cette déesse sur un lit aux draps de soie. Il leva les yeux au ciel, visa la lune encore invisible, et clama haut et fort qu'elle devait bien se moquer de lui en ce moment. Aodh tourna ensuite la clef de contact, le moteur vrombit et sa Volkswagen s'élança sur la route en direction du centre-ville.
Il était encore assez tôt pour parcourir quelques magasins, se trouver un costard correct avant de rentrer chez lui, se faire beau et aller chercher Amanda chez elle. Aodh ne prit cependant pas son temps et alla de boutique en boutique, tel un ouragan, clamant sans gêne son impatience ou son insatisfaction face à une tenue au nez des vendeurs, provoquant un raz-de-marée de dépression et de panique parmi les boutiquiers de luxe. Il finit par jeter son dévolu sur une chemise d'un noir intense, d'un veste cintrée d'un noir seulement d'un ton plus clair, le pantalon assorti, avec des chaussures on ne peut plus classiques d'un cuir noir immaculé. Le lieutenant rentra ensuite chez lui, faisant rugir son moteur, n'ayant devant lui plus qu'une heure pour son préparer et une autre ensuite pour ne pas rater son rendez-vous avec sa belle aux yeux en amandes.
A son appartement, il se déshabilla totalement et sauta dans sa douche, se lavant dans les moindres recoins. Une fois sorti de la vapeur d'eau qui enveloppait toute la pièce, il alla se voir dans le miroir - après avoir essuyer la buée qui la recouvrait. Il se demanda s'il fallait qu'il se rase ou si cette barbe de deux ou trois jours lui plaisait. Dans le doute, il se rasa, prenant soin de ne se faire aucune coupure, ce qui avait la fâcheuse tendance de tout foutre en l'air sur un visage qui se voulait impeccable. Aodh s'attela à divers petits soins de visage, se sécha les cheveux, se rasa les côtés pour égaliser tout ça et se mit une pointe de gel sur les cheveux restés d'une certaine longueur au sommet de son crâne, leur imposant une direction vers l'arrière. Toujours nu comme un ver encore moite de la chaude humidité, il alla au salon où l'attendait ses vêtements. Il enfila un slip, des chaussettes, le pantalon, la chemise, qu'il laissa légèrement entrouverte de deux boutons. Pas question de foutre un noeud-papillon ou une cravate, il avait l'impression d'être un chien en laisse avec ça ! Aodh alla ensuite s'inspecter dans un miroir où il pouvait se voir au complet et apprécia grandement ce que le reflet lui rendit.
Un coup d'oeil à sa montre lui indiqua qu'il avait tout juste le temps de descendre et de sauter dans sa bagnole, ce qu'il fit après s'être mis une goutte de Kenzo derrière chaque oreille. Une fois dans sa voiture, il ne lui fallut que trois-quart d'heure pour arriver à destination. Il attendit alors sur son siège, à l'abri de la pluie qui ne cessait de s'abattre sur la tête des pauvres irlandais de l'est, guettant le moindre mouvement au niveau de la porte d'entrée. Quelle belle maison, pensa-t-il. Elle ne devait pas s'emmerder, avec tout l'argent qu'elle devait accumuler avec un tel job. Plongé dans de telles pensées, il vit avec un instant de retard qu'elle était apparue dans l'embrasure de l'entrée, fronçant le nez à la vue de cette pluie qui persistait. Aodh sortit aussitôt, un parapluie aussitôt ouvert au-dessus de lui, et avança à sa rencontre. Elle se rapprocha, s'abritant à son tour, et il lui offrit son bras jusqu'à la voiture. Galant, il lui ouvrit la porte, elle rentra sur le siège passager et Aodh retrouva sa place au volant. Une fois sa portière fermée, il tourna la tête dans sa direction, souriant, et demanda :
- Vous avez l'adresse de cette fête ?
© Gasmask