« Victime ou accusée ? » ft. Alice
Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
par Aodh Ò Murchadah Ven 30 Oct - 12:05
Victime ou accusée ?
Alice & Aodh
“La victime meurt face à un assassin. L'assassin, lui, meurt face au monde entier.” ▬ Victoria Thérame
C'était une journée comme les autres. Aodh était au Bridewell Garda, un des commissariats de Cabra, Chancery Street, où il travaillait en tant que lieutenant. Si cette profession n'avait, au départ, été qu'une couverture pour pouvoir surveiller de près les citoyens de Dublin et même des touristes suspects, au profit de la Garde, Aodh appréciait de pouvoir avoir encore un peu plus de pouvoir en ce bas monde. Il avait commencé jeune, en tant que simple gendarme, puis comme policier coltiné derrière un bureau à s'occuper de la paperasse. Mordu par l'ambition, fort heureusement, il n'avait plus été obligé de faire ça très longtemps ; on remarqua rapidement qu'il était bien plus efficace sur le terrain ou dans l'action qu'assis à un table derrière un ordinateur. Certes, il se devait encore de devoir faire ça de temps à autre, mais ce n'était plus là sa fonction globale. Il pouvait, maintenant, aller sur des lieux de crime, interroger des gens ou partir en traque organisée, le genre de choses qu'il aimait faire. Et à chaque fois qu'il faisait telle ou telle chose de cette nature, s'il donnait l'impression de mener une enquête strictement policière, il inspectait les lieux et les personnes avec le regard d'un Spécialiste de la Garde. Que du bénéfice.
Aujourd'hui, ceci dit, avait été très calme. En ce mois d'octobre, la nuit tombait vite, et il faisait déjà noir à six heures du soir. Aodh devait veiller tard, mais ne s'en plaignait nullement ; il aimait bien avoir la main mise sur toutes les affaires le plus longuement possible et, pour cela, il ne dormait que très peu. Seules des affaires urgentes à régler dans sa Famille lycane le pousserait à abandonner son job le temps d'une journée, ou une mission importante ordonnée par le Conseil. Sinon, il était la majorité du temps au commissariat, quitte à s'ennuyer de longues heures d'inactivité en attendant quelque chose. Impossible et tout bonnement inacceptable de rater quoique ce soit où il pourrait être utile et imposer son autorité. Pas loin de minuit, il s'apprêtait cependant à s'octroyer quelques heures de repos - le temps de rentrer, de manger, de dormir quatre ou cinq heures, et il serait de retour au poste de police - et enfilait sa veste noire coupée parfaitement pour sa carrure sportive. Il sortit de son bureau personnel, s'engageant dans les allées sinuant entre les bureaux individuels des autres agents, les saluant d'un murmure ou d'un simple hochement de tête. Tous le lui répondirent poliment, mais sans chaleur ; Aodh était un bon chef, efficace, mais au tempérament volcanique et intransigeant, ce qui ne lui valait pas la sympathie de ses collègues. Néanmoins, ce genre de détails le laissaient totalement de glace. Aodh Ó Murchadah n'était pas né pour se faire des amis. Il était né pour faire régner l'ordre et la discipline dans ce monde de dégénérés.
Enroulant son écharpe de laine grise autour de son cou, il sortit du poste et le froid automnal de ce pays du nord le percuta en plein visage. Il eut un frisson, rentra la tête dans ses épaules et fouilla dans ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes et de son zippo. Il porta une cigarette à ses lèvres, l'alluma et inspira goulûment la première bouffée. Aodh jeta un regard circulaire aux alentours, d'un air blasé, avant de se mettre à marcher en direction de l'Ouest pour rejoindre son domicile, un appartement de bon goût avec vue sur la Liffey River. A peine eut-il fait quelques pas qu'il entendit quelqu'un d'autre, ce qui l'étonna dans ce quartier à une heure aussi tardive. Intrigué, il regarda derrière lui et vit une jeune femme, le visage tiré et titubant légèrement, le pied mal assuré, se dirigeant vers le commissariat d'où il venait de sortir. Le lieutenant la regarda, fronçant les sourcils en se demandant si elle était bourrée ou choquée. Alors que la silhouette de la femme disparut derrière la porte du poste de police, il décida de reporter son retour chez lui et de rentrer à sa suite. A l'intérieur, il la vit discuter avec un simple agent, une nouvelle recrue encore trop gentille, et Aodh en fut agacé - il avait du mal avec les petits nouveaux qui prenaient un temps précieux pour écouter les plaintes des gens. Le voyant s'éterniser à parler avec la jeune femme, il décida d'intervenir et les rejoignit en quelques foulées.
« Que se passe-t-il ? »
« Ah, Lieutenant ! Je vous croyais parti ! Cette jeune femme a eu un problème, elle... »
« Un problème d'alcool ? » fit Aodh, cassant, à l'adresse de l'arrivante et ignorant superbement son sous-fifre.
Aujourd'hui, ceci dit, avait été très calme. En ce mois d'octobre, la nuit tombait vite, et il faisait déjà noir à six heures du soir. Aodh devait veiller tard, mais ne s'en plaignait nullement ; il aimait bien avoir la main mise sur toutes les affaires le plus longuement possible et, pour cela, il ne dormait que très peu. Seules des affaires urgentes à régler dans sa Famille lycane le pousserait à abandonner son job le temps d'une journée, ou une mission importante ordonnée par le Conseil. Sinon, il était la majorité du temps au commissariat, quitte à s'ennuyer de longues heures d'inactivité en attendant quelque chose. Impossible et tout bonnement inacceptable de rater quoique ce soit où il pourrait être utile et imposer son autorité. Pas loin de minuit, il s'apprêtait cependant à s'octroyer quelques heures de repos - le temps de rentrer, de manger, de dormir quatre ou cinq heures, et il serait de retour au poste de police - et enfilait sa veste noire coupée parfaitement pour sa carrure sportive. Il sortit de son bureau personnel, s'engageant dans les allées sinuant entre les bureaux individuels des autres agents, les saluant d'un murmure ou d'un simple hochement de tête. Tous le lui répondirent poliment, mais sans chaleur ; Aodh était un bon chef, efficace, mais au tempérament volcanique et intransigeant, ce qui ne lui valait pas la sympathie de ses collègues. Néanmoins, ce genre de détails le laissaient totalement de glace. Aodh Ó Murchadah n'était pas né pour se faire des amis. Il était né pour faire régner l'ordre et la discipline dans ce monde de dégénérés.
Enroulant son écharpe de laine grise autour de son cou, il sortit du poste et le froid automnal de ce pays du nord le percuta en plein visage. Il eut un frisson, rentra la tête dans ses épaules et fouilla dans ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes et de son zippo. Il porta une cigarette à ses lèvres, l'alluma et inspira goulûment la première bouffée. Aodh jeta un regard circulaire aux alentours, d'un air blasé, avant de se mettre à marcher en direction de l'Ouest pour rejoindre son domicile, un appartement de bon goût avec vue sur la Liffey River. A peine eut-il fait quelques pas qu'il entendit quelqu'un d'autre, ce qui l'étonna dans ce quartier à une heure aussi tardive. Intrigué, il regarda derrière lui et vit une jeune femme, le visage tiré et titubant légèrement, le pied mal assuré, se dirigeant vers le commissariat d'où il venait de sortir. Le lieutenant la regarda, fronçant les sourcils en se demandant si elle était bourrée ou choquée. Alors que la silhouette de la femme disparut derrière la porte du poste de police, il décida de reporter son retour chez lui et de rentrer à sa suite. A l'intérieur, il la vit discuter avec un simple agent, une nouvelle recrue encore trop gentille, et Aodh en fut agacé - il avait du mal avec les petits nouveaux qui prenaient un temps précieux pour écouter les plaintes des gens. Le voyant s'éterniser à parler avec la jeune femme, il décida d'intervenir et les rejoignit en quelques foulées.
« Que se passe-t-il ? »
« Ah, Lieutenant ! Je vous croyais parti ! Cette jeune femme a eu un problème, elle... »
« Un problème d'alcool ? » fit Aodh, cassant, à l'adresse de l'arrivante et ignorant superbement son sous-fifre.
© Gasmask
Alice S. Hargreaves
Messages : 93
Date d'inscription : 25/03/2015
Age : 33
Mon personnage :
Race : Humaine, possédée par Charles Dodgson a.k.a Lewis Carroll
Date de Naissance : 12/07/1985
Âge actuel : 30 ans
Situation amoureuse : Célibataire
Emploi dans le monde des humains : Chef comptable dans une université
Informations : Alice est parfaitement ambidextre mais de manière fort étrange. Elle peut parfois se mettre à bégayer sévèrement et cache ce défaut en utilisant des mots valises. Elle a un certain don pour la peinture et l'écriture. Elle possède un dossier psychiatrique. Elle est née à Dublin mais sa famille est d'origine Britannique. Son arrière grand mère s'appelle Alice Liddell, muse d'un livre à grand succès.
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par Alice S. Hargreaves Ven 30 Oct - 16:25
Quand on est perdu, le mieux à faire c’est de rester où on est et d’attendre qu’on vienne vous chercher.
Victime ou accusée ?
23 heures et les rues de la ville restaient animés par bon nombre de fêtards regroupés dans les pubs, chantant sur les airs traditionnels Irlandais. Là était l’âme du pays, les échos de leurs sons transperçaient les murs et donnaient aux rues un fond musical qui contait ces histoires et ces légendes que l’on connaissait tous ici. Une bonne ambiance régnait, comme chaque soir et marcher au travers de ces pubs éclairant les trottoirs n’était jamais désagréable, bien au contraire ; voir les sourires et entendre les rires même si enroués d’alcool était quelque chose d’amusant, du moins lorsqu’on ne venait pas jusque vers elle pour l’inviter à les rejoindre. Car comme à son habitude, Alice n’était qu’une passante, enroulée dans son manteau et le pas pressé puisque les températures étaient bien descendues entre l’heure à laquelle était entrée au cinéma et celle à laquelle elle était sortie. Du coup c’est surtout par frilosité qu’elle s’empressait de traverser la ville jusqu’à chez elle.
Alice connaissait le chemin et avait préféré le faire à pieds plutôt que de prendre un taxi puisque ce n’était pas long. Elle emprunta deux trois rues avant de s’éloigner un peu pour prendre un raccourci. Il y avait clairement moins de monde, voire pas du tout suivant les ruelles qu’elle empruntait. Le froid s’engouffrait dans ses vêtements à mesure qu’elle marchait et très vite on entendait plus que ses pas résonner contre les murs des habitations. Les bras croisés surs sa poitrine, claquant des dents, Alice avait hâte d’arriver chez elle, bien au chaud.
C’était sans compter l’impression vertigineuse qu’on vous observe. Souvent être seul amène à avoir des idées un peu délirantes et l’obligea à tourner la tête pour regarder derrière elle sans qu’elle ne cesse de marcher. Il n’y avait rien, juste elle et son trop plein de films d’horreur alors elle continua de marcher durant quelques minutes jusqu’à ce qu’elle se sentie tirée en arrière. Quelqu’un l’avait brutalement empoignée par l’épaule pour la jeter contre un mur. A moitié assommée, Alice glissa le long du mur jusqu’à se retrouver à même le sol. Usant de son incapacité à bouger, la personne l’agrippa par les vêtements pour l’emmener dans un coin à l’abri de regards passants. Elle avait tout juste la force de pousser quelques plaintes de gênes jusqu’à ce que son dos rencontre un mur et qu’elle vit le visage de son agresseur. Elle vit dans ses yeux ce regard félin affamé, soudainement prise d’angoisse alors qu’elle avait réussi à reprendre usage de son corps, Alice se débâtit et ouvrit la bouche pour hurler à l’aide mais son agresseur eu bien vite fait de l’empêcher. L’agresseur lui retira son écharpe et tira sur les pans de son manteau pour l’ouvrir. Les premiers boutons sautèrent, alors qu’il maintenait fermement la jeune femme.
Une véritable vision d’horreur qui se déroba sous sa vue.
Les instants qui suivirent furent un black out total, elle se réveilla avec de vives douleurs à la tête appuyée sur un mur, assise et complètement perdue. Elle avait déjà les yeux ouverts, c’était comme si sa vue s’était débarrassée d’un voile épais alors que le bruit du vent lui revint aux oreilles. Elle se secoua subitement, se souvenant de ce qu’il s’était passé et s’empressa de sortir des lieux tout en remarquant quelle était couverte de blessures et de sang. Alice pressa trop vite le pas, elle trébucha et se tordit la cheville mais l’empressement et l’angoisse la poussa à se relever sans en prendre compte. Fort heureusement elle connaissait le quartier et savait qu’il y avait un commissariat pas loin. Elle ignorait ce qu’il s’était passé et jusqu’où avait été son agresseur. Quoi qu’il en soit il l’avait bien maltraitée et elle ne comptait pas laisser les choses comme cela.
Alice tituba jusqu’au commissariat ou elle entra en prenant sur elle pour ne pas s’écrouler. Elle s’appuya sur le comptoir de l’accueil pour ne pas tomber et sollicita l’aide d’un homme.
« Bonsoir…Je viens de me faire agresser, j’ai perdu connaissance, je… »
Un autre homme fit son entrée, visiblement un de ses collègues qui semblait plus expérimenté que celui à qui elle venait de s’adresser. Le fameux lieutenant termina sa phrase empli d’ironie en observant Alice qui le comprit très bien. Ce fut comme un coup de poignard que l’on met à une victime au sol, alors qu’il l’accusait ouvertement d’avoir bu.
Alice était choquée de voir autant de médisance et de méchanceté sans avoir pris la peine de regarder plus en détail qu’elle n’avait rien d’une ivrogne alors qu’elle était marquée de coups et qu’il y avait des taches de sang sur son chemisier à moitié déchiré. Son teint était livide, elle avait des sueurs froides, épuisée et clairement elle avait été victime et non responsable. Elle se contenta d’observer son interlocuteur, plissant les yeux alors que ses maux de tête en devenaient insupportables. Elle se demandait s’il était réellement sérieux en l’ayant sous les yeux ou si c‘était sa manière à lui d’accueillir les personnes en détresse. Quoi qu’il en soit elle ne fit pas suite et prit une longue inspiration avant de déclarer.
« Je viens porter plainte…J’ai été attagress-… Agressée. »
Elle s’était reprise rapidement, observant que cela arrivait souvent après ces moments d’absence où lorsqu’elle se sentait secouée et angoissée. Ce n’était pourtant pas le moment de buter sur les mots, surtout face à un individu qui n’avait pas été des plus aimables à priori. Il aurait vite fait de la mettre dehors sans qu’elle puisse déposer plainte contre son agresseur. Elle était arrivée jusque là dans le désespoir, déboussolée comme si elle venait de se réveiller d’un mauvais rêve. Elle boitait parce qu’elle avait trébuché et s’était sans doute fait une entorse, et non pas par un trop plein d’alcool. Aurait il fallut qu’elle se présente dans un état plus terrible pour qu’il ne lui lance pas des aprioris aussi cinglants.
Alice connaissait le chemin et avait préféré le faire à pieds plutôt que de prendre un taxi puisque ce n’était pas long. Elle emprunta deux trois rues avant de s’éloigner un peu pour prendre un raccourci. Il y avait clairement moins de monde, voire pas du tout suivant les ruelles qu’elle empruntait. Le froid s’engouffrait dans ses vêtements à mesure qu’elle marchait et très vite on entendait plus que ses pas résonner contre les murs des habitations. Les bras croisés surs sa poitrine, claquant des dents, Alice avait hâte d’arriver chez elle, bien au chaud.
C’était sans compter l’impression vertigineuse qu’on vous observe. Souvent être seul amène à avoir des idées un peu délirantes et l’obligea à tourner la tête pour regarder derrière elle sans qu’elle ne cesse de marcher. Il n’y avait rien, juste elle et son trop plein de films d’horreur alors elle continua de marcher durant quelques minutes jusqu’à ce qu’elle se sentie tirée en arrière. Quelqu’un l’avait brutalement empoignée par l’épaule pour la jeter contre un mur. A moitié assommée, Alice glissa le long du mur jusqu’à se retrouver à même le sol. Usant de son incapacité à bouger, la personne l’agrippa par les vêtements pour l’emmener dans un coin à l’abri de regards passants. Elle avait tout juste la force de pousser quelques plaintes de gênes jusqu’à ce que son dos rencontre un mur et qu’elle vit le visage de son agresseur. Elle vit dans ses yeux ce regard félin affamé, soudainement prise d’angoisse alors qu’elle avait réussi à reprendre usage de son corps, Alice se débâtit et ouvrit la bouche pour hurler à l’aide mais son agresseur eu bien vite fait de l’empêcher. L’agresseur lui retira son écharpe et tira sur les pans de son manteau pour l’ouvrir. Les premiers boutons sautèrent, alors qu’il maintenait fermement la jeune femme.
Une véritable vision d’horreur qui se déroba sous sa vue.
Les instants qui suivirent furent un black out total, elle se réveilla avec de vives douleurs à la tête appuyée sur un mur, assise et complètement perdue. Elle avait déjà les yeux ouverts, c’était comme si sa vue s’était débarrassée d’un voile épais alors que le bruit du vent lui revint aux oreilles. Elle se secoua subitement, se souvenant de ce qu’il s’était passé et s’empressa de sortir des lieux tout en remarquant quelle était couverte de blessures et de sang. Alice pressa trop vite le pas, elle trébucha et se tordit la cheville mais l’empressement et l’angoisse la poussa à se relever sans en prendre compte. Fort heureusement elle connaissait le quartier et savait qu’il y avait un commissariat pas loin. Elle ignorait ce qu’il s’était passé et jusqu’où avait été son agresseur. Quoi qu’il en soit il l’avait bien maltraitée et elle ne comptait pas laisser les choses comme cela.
Alice tituba jusqu’au commissariat ou elle entra en prenant sur elle pour ne pas s’écrouler. Elle s’appuya sur le comptoir de l’accueil pour ne pas tomber et sollicita l’aide d’un homme.
« Bonsoir…Je viens de me faire agresser, j’ai perdu connaissance, je… »
Un autre homme fit son entrée, visiblement un de ses collègues qui semblait plus expérimenté que celui à qui elle venait de s’adresser. Le fameux lieutenant termina sa phrase empli d’ironie en observant Alice qui le comprit très bien. Ce fut comme un coup de poignard que l’on met à une victime au sol, alors qu’il l’accusait ouvertement d’avoir bu.
Alice était choquée de voir autant de médisance et de méchanceté sans avoir pris la peine de regarder plus en détail qu’elle n’avait rien d’une ivrogne alors qu’elle était marquée de coups et qu’il y avait des taches de sang sur son chemisier à moitié déchiré. Son teint était livide, elle avait des sueurs froides, épuisée et clairement elle avait été victime et non responsable. Elle se contenta d’observer son interlocuteur, plissant les yeux alors que ses maux de tête en devenaient insupportables. Elle se demandait s’il était réellement sérieux en l’ayant sous les yeux ou si c‘était sa manière à lui d’accueillir les personnes en détresse. Quoi qu’il en soit elle ne fit pas suite et prit une longue inspiration avant de déclarer.
« Je viens porter plainte…J’ai été attagress-… Agressée. »
Elle s’était reprise rapidement, observant que cela arrivait souvent après ces moments d’absence où lorsqu’elle se sentait secouée et angoissée. Ce n’était pourtant pas le moment de buter sur les mots, surtout face à un individu qui n’avait pas été des plus aimables à priori. Il aurait vite fait de la mettre dehors sans qu’elle puisse déposer plainte contre son agresseur. Elle était arrivée jusque là dans le désespoir, déboussolée comme si elle venait de se réveiller d’un mauvais rêve. Elle boitait parce qu’elle avait trébuché et s’était sans doute fait une entorse, et non pas par un trop plein d’alcool. Aurait il fallut qu’elle se présente dans un état plus terrible pour qu’il ne lui lance pas des aprioris aussi cinglants.
Aodh Ò Murchadah
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Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
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Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
Date d'inscription : 21/08/2015
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Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
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Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
par Aodh Ò Murchadah Ven 30 Oct - 18:45
Victime ou accusée ?
Alice & Aodh
“La victime meurt face à un assassin. L'assassin, lui, meurt face au monde entier.” ▬ Victoria Thérame
Aodh toisa la jeune femme d'un œil scrutateur, l'observant de bas en haut sans se gêner, profitant de son poste de lieutenant pour se montrer ainsi suspicieux et froid. Ses yeux d'un bleu abyssal semblaient vouloir tout savoir d'elle dans la minute, ce qui n'était évidemment pas possible, les lycans n'ayant pas de tels dons. Il put tout de même voir qu'elle était couverte à certains endroits de sang mais, en vue de ses propres blessures, nombreuses mais bénignes, ce n'était pas son propre sang, et c'était là un détail important. Il arqua tout à coup un sourcil et fronça les narines, comme quelqu'un le ferait en sentant une odeur désagréable sans savoir d'où cela venait. Pour Aodh, cependant, cette odeur-là n'était pas totalement inconnue et était de celles qui lui donnaient envie de vomir littéralement ; l'odeur de vampire. Il poussa un grognement mécontent, sans prendre la peine de se demander à quoi il devait ressembler aux regards de la nouvelle recrue et de la dite victime, et s'écarta en leur tournant le dos, le nez commençant à lui piquer très fortement et pris de hauts-le-cœur. Légèrement penché en avant, comme s'il allait régurgiter son dernier repas, une main sur son estomac, Aodh se demandait ce que foutait l'odeur d'un vampire dans son commissariat. Une idée lui vint. Posant à nouveau le regard sur la jeune femme, un rictus de dégoût sur sa bouche qu'il ne put contenir, il devina la raison de cette présence indésirable ici.
- Vous allez bien, Lieutenant ? Vous êtes malade ?
Prenant conscience de son teint blême tirant sur le verdâtre, Aodh se redressa et fit un grand effort sur lui-même pour garder contenance. Il ne lâchait pas des yeux la jeune femme, faisant sûrement germer des questions indélicates chez le nouvel agent.
- T'occupes, lui dit-il. Amène-la où elle peut se nettoyer tout ce sang et montre-lui mon bureau.
Le jeunot acquiesça, mal à l'aise cependant, et entraîna avec douceur la victime avec lui pour certainement lui montrer le lavabo des toilettes. Pendant ce temps, Aodh retourna à son bureau et se débarrassa de son veston qui alla choir sur un casier, jeté tel un vieux mouchoir usagé et d'un mouvement rageur. Aodh avait une sainte horreur des vampires et il espérait que l'odeur de bétail soit celle de la jeune fille en question, et l'odeur du sang de vampire... et non l'inverse. Pour la Garde, il se devait de protéger quiconque, qu'importe sa race, et il répugnait à devoir le faire quand il s'agissait de venir en aide à un vampire. De toute façon, il le saurait bien assez tôt, dès que la porte se rouvrirait ; il saurait alors laquelle des odeurs était la plus forte.
Une dizaine de minutes plus tard, quelques coups légers à la porte lui indiqua l'arrivée de celle qui désirait porter plainte, selon ses propres propos. Il clama haut et fort qu'elle pouvait entrer, ce qu'elle fit, et lui indiqua d'un geste vif la chaise en face de lui, de l'autre côté de son bureau de travail où s'amoncelait une pile de paperasse et un PC. Il renifla discrètement l'air et fut soulagé et satisfait ; le parfum de pourriture persistait, mais bien plus léger, et celui de l'humaine enveloppait totalement la pièce exiguë dans laquelle il travaillait chaque jour. Malgré ce changement d'émotions chez Aodh, il n'en montra rien, restant aussi stoïque que d'habitude, son regard sombre planté sur la demoiselle. Mignonne. Ce serait presque cruel de la dévorer... Enfin, en de telles circonstances, avec cette "sauce vampire" qui l'avait souillée, il n'avait clairement pas envie de goûter sa chair ni même de la toucher. L'idée même le fit frissonner.
- Alors... Vous avez été agressée, dites-vous ? Racontez-moi, fit-il d'un ton péremptoire, ses doigts déjà au-dessus du clavier pour rédiger sa plainte selon les normes en vigueur.
- Vous allez bien, Lieutenant ? Vous êtes malade ?
Prenant conscience de son teint blême tirant sur le verdâtre, Aodh se redressa et fit un grand effort sur lui-même pour garder contenance. Il ne lâchait pas des yeux la jeune femme, faisant sûrement germer des questions indélicates chez le nouvel agent.
- T'occupes, lui dit-il. Amène-la où elle peut se nettoyer tout ce sang et montre-lui mon bureau.
Le jeunot acquiesça, mal à l'aise cependant, et entraîna avec douceur la victime avec lui pour certainement lui montrer le lavabo des toilettes. Pendant ce temps, Aodh retourna à son bureau et se débarrassa de son veston qui alla choir sur un casier, jeté tel un vieux mouchoir usagé et d'un mouvement rageur. Aodh avait une sainte horreur des vampires et il espérait que l'odeur de bétail soit celle de la jeune fille en question, et l'odeur du sang de vampire... et non l'inverse. Pour la Garde, il se devait de protéger quiconque, qu'importe sa race, et il répugnait à devoir le faire quand il s'agissait de venir en aide à un vampire. De toute façon, il le saurait bien assez tôt, dès que la porte se rouvrirait ; il saurait alors laquelle des odeurs était la plus forte.
Une dizaine de minutes plus tard, quelques coups légers à la porte lui indiqua l'arrivée de celle qui désirait porter plainte, selon ses propres propos. Il clama haut et fort qu'elle pouvait entrer, ce qu'elle fit, et lui indiqua d'un geste vif la chaise en face de lui, de l'autre côté de son bureau de travail où s'amoncelait une pile de paperasse et un PC. Il renifla discrètement l'air et fut soulagé et satisfait ; le parfum de pourriture persistait, mais bien plus léger, et celui de l'humaine enveloppait totalement la pièce exiguë dans laquelle il travaillait chaque jour. Malgré ce changement d'émotions chez Aodh, il n'en montra rien, restant aussi stoïque que d'habitude, son regard sombre planté sur la demoiselle. Mignonne. Ce serait presque cruel de la dévorer... Enfin, en de telles circonstances, avec cette "sauce vampire" qui l'avait souillée, il n'avait clairement pas envie de goûter sa chair ni même de la toucher. L'idée même le fit frissonner.
- Alors... Vous avez été agressée, dites-vous ? Racontez-moi, fit-il d'un ton péremptoire, ses doigts déjà au-dessus du clavier pour rédiger sa plainte selon les normes en vigueur.
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Alice S. Hargreaves
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Informations : Alice est parfaitement ambidextre mais de manière fort étrange. Elle peut parfois se mettre à bégayer sévèrement et cache ce défaut en utilisant des mots valises. Elle a un certain don pour la peinture et l'écriture. Elle possède un dossier psychiatrique. Elle est née à Dublin mais sa famille est d'origine Britannique. Son arrière grand mère s'appelle Alice Liddell, muse d'un livre à grand succès.
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Informations : Alice est parfaitement ambidextre mais de manière fort étrange. Elle peut parfois se mettre à bégayer sévèrement et cache ce défaut en utilisant des mots valises. Elle a un certain don pour la peinture et l'écriture. Elle possède un dossier psychiatrique. Elle est née à Dublin mais sa famille est d'origine Britannique. Son arrière grand mère s'appelle Alice Liddell, muse d'un livre à grand succès.
par Alice S. Hargreaves Ven 30 Oct - 21:24
I've turned into a monster, and it keeps getting stronger
Victime ou accusée ?
Le lieutenant aussi désagréable soit il ne sourcilla pas devant sa déclaration et ne lui montra pas al moindre compassion. Elle pouvait comprendre, beaucoup pouvaient venir clamer avoir été agressés alors que ce n’était qu’une ruse pour se protéger du contraire. Quand bien même l’état livide dans lequel elle était témoignait bien qu’il ne s’agissait pas de faux témoignage. Mais elle n’en dit pas plus et l’observa soudainement pâlir avant de lui tourner le dos. Fronçant les sourcils, Alice se demanda ce qu’il pouvait bien lui arriver et se retenait de lui dire que la plus ivrogne des deux n’était certainement pas elle. Elle comprit encore moins le rictus qu’il eu tout en l’observant, ne trouvant absolument pas envie d’en rire. Enfin le lieutenant sembla se remettre de ses émotions et demanda à l’autre agent de l’emmener dans un coin pour qu’elle puisse se décrasser. Chose qu’il fit et elle le suivit sans poser la moindre question.
Alice profita d’être seule pour retirer son manteau et sa chemise qu’elle passa sous l’eau dans le lavabo. Il lui faudrait bien plus d’un simple rinçage pour faire partir ces tâches. Elle fronça les sourcils, se demandant pourquoi c’était nécessaire de se décrasser en sachant qu’elle était déjà bien assez désespérée. Tout ce qu’elle souhaitait c’était déposer plainte le plus rapidement possible et rentrer chez elle. Essorant le tissu après avoir débarrassé le sang de celle-ci, Alice leva les yeux sur le miroir, affrontant son regard elle constata bien vite les dégâts engendrés. Des griffures parsemaient sa peau mais ce sont ces deux trous au niveau de son cou qui attirèrent son attention. Alice s’approcha du miroir pour observer de plus près et vit que les plaies n’étaient pas très profondes mais l’un des deux l’était suffisamment et son sang ruisselait faiblement le long de son cou. Une vision d’horreur s’empara d’elle tandis qu’elle se souvenait des paroles de Danner qui lui avait clairement sous-entendu que beaucoup de personnes dans le monde n’étaient pas simplement humaines. Cela ressemblait bien à une morsure de vampire mais il n’avait pas eu le temps de s’en servir manifestement. Fronçant les sourcils, Alice se demandait alors ce qu’il s’était passé durant cet instant qui ne lui renvoyait aucun souvenir et comment elle s’en était sortie sans plus de mal.
« Madame ? »
Alice plaqua soudainement sa main contre la plaie, dans un réflexe tout en sursautant en entendant le jeune policier l’appeler au travers de la porte des toilettes, ramenée à terre.
« J-j’arri-J’arrive.» Fit-elle difficilement.
Alice secoua sa chemise pour retirer le surplus d’eau et l’enfila, ne désirant pas se présenter au lieutenant à moitié nue. Elle enfila son manteau après l’avoir lui aussi passé sous l’eau afin de ne pas attraper froid et sorti des toilettes. Elle fut alors dirigée par le jeune homme jusqu’au bureau du lieutenant qui l’attendait visiblement. Elle tapa et attendit d’être autorisé à entrer avant de montrer son minois dans l’embrasure de la porte. Toujours titubante à cause de son entorse elle prit place sur la chaise qu’il lui indiqua et l’observa silencieusement. Après quelques secondes d’échanges de regards, le lieutenant lui demanda de raconter ce qu’il lui était arrivé.
« J’étais sur May Lane je rentrais chez moi à pieds. Arrivé à hauteur du croisement avec Bereford Street quelqu’un m’a attrapée par l’épaule et m’a jetée contre un mur.... »
Les souvenirs des premiers moments de l’agression étaient tout à faits clairs mais elle était encore sous le choc et peinait à parler tant le choc fut d’une rare violence pour elle.
« Je n’ai pas perdu connaissance mais j’étais déboussolée et il m’a trainée sur quelques mètres je crois le temps de se planquer sans doute…Il m’a soulevée et plaquée, j’ai pu voir son visage. »
Alice marqua une pause, se remémorant les moindres traits de son visage pour être la plus précise possible. Puis elle releva ses yeux bleus sur le lieutenant, déclarant alors avec grand sérieux.
« Il était grand, je dirais entre 1m80 et 1m90, il avait les yeux marrons noisette, les cheveux châtains clairs portés courts et un peu de barbe. Il avait une doudoune noire et une chemise rouge. »
Elle prit une grande inspiration et continua alors sur le déroulement des faits.
« Il m’a enlevé mon écharpe, j’ai voulu crier mais il m’en a empêchée et puis il a tiré sur mon manteau pour l’ouvrir et sur le haut de ma chemise. »
A priori c’était le parfait scénario pour une tentative de viol. Mais c’en était tout autrement, elle n’était pas au bout de ses surprises lorsqu’elle fut comme projetée dans les tréfonds de ses souvenirs et se vit se débattre furieusement contre son agresseur, il avait tenté de la maintenir mais elle avait réussi à s’extirper par un coup bien placé et l’avait déstabilisé. Elle se vit ensuite s’approcher de lui qui était tombé par terre et lui asséner un violent coup à la tête avant de l’attraper par le col de sa chemise. Elle l’avait soulevé sur quelques mètres et l’avait violement planté sur les pics d’une barrière, le visage tourné vers le ciel. Bien que ces pics n’étaient pas pointus, elle avait réussi à faire en sorte que cela le transperce et s’en était allée, faiblissant quelques mètres plus loin. Ces flashs n’étaient définitivement pas de sa volonté mais elle avait la nette impression que cela était tout à fait réel. Alice sursauta soudainement, relevant les yeux vers le lieutenant qui devait sans doute s’attendre à ce qu’elle lui raconte la suite.
Elle ne devait pas porter plainte, elle avait sans doute tué son agresseur ou plutôt l’esprit qui la possédait en avait profité pour prendre le contrôle et avait fait les choses à sa manière. Alice ignorait si ce genre de chose serait pris en compte pour assurer son innocence puisqu’elle ne l’avait pas voulu et qu’elle n’avait pas agi. Elle en fut soudainement effrayée et se redressa sur sa place.
« J’ai réussi à m’en aller, il y a eu plus de peur que de mal en fait. Je ne vais pas porter plainte, excusez moi pour le dérangement. » Fit elle dans un large sourire gêné
La jeune femme se leva soudainement, sans prendre le temps d’en ajouter ni sans attendre qu’il lui pose d’autres questions. Elle sorti du bureau, prise de vertiges et d’angoisse et salua rapidement le jeune homme à l’accueil avant de sortir du commissariat. Elle se dépêcha de marcher dans la direction par laquelle elle était arrivée, et arriva après quelques minutes de marche affolée là où elle s’était réveillée. Elle remarqua qu’elle était à côté de l’église et si ses visions étaient exactes, elle savait où se trouvait cette barrière de pics. Alice priait pour que tout cela soit faux, peinant à respirer correctement, elle se précipita et vit le corps de son agresseur planté sur la barrière en arrière.
Alice fut prise de panique, poussa un cri tout en posant ses mains devant sa bouche et perdit pieds. Elle se laissa tomber au sol sans détourner ses yeux horrifiés. Choquée, ahurie, Alice se demandait comment elle allait faire pour se sortir de là sachant qu’elle n’était pas la véritable responsable de ces faits, se montrer comme la criminelle lui était tout simplement impensable. Les larmes lui montaient déjà aux yeux, trouvant injuste d’être celle qui avait été attaquée pour finir en agresseur, elle se redressa doucement, peinant à respirer et blotti son visage entre ses mains, désespérée.
C’est alors qu’un bruit l’interpella, une plainte qui l’obligea à relever les yeux pour voir que sa victime vivait encore faiblement. Le cœur de son agresseur n’avait pas été touché, ce qui expliquait qu’il vivait encore mais la position dans laquelle elle l’avait planté lui compliquait la tâche pour s’extirper. Prise d’angoisse, Alice stoppa ses hoquets et essuya ses larmes, prise au dépourvu, elle ne savait pas quoi faire.
Alice profita d’être seule pour retirer son manteau et sa chemise qu’elle passa sous l’eau dans le lavabo. Il lui faudrait bien plus d’un simple rinçage pour faire partir ces tâches. Elle fronça les sourcils, se demandant pourquoi c’était nécessaire de se décrasser en sachant qu’elle était déjà bien assez désespérée. Tout ce qu’elle souhaitait c’était déposer plainte le plus rapidement possible et rentrer chez elle. Essorant le tissu après avoir débarrassé le sang de celle-ci, Alice leva les yeux sur le miroir, affrontant son regard elle constata bien vite les dégâts engendrés. Des griffures parsemaient sa peau mais ce sont ces deux trous au niveau de son cou qui attirèrent son attention. Alice s’approcha du miroir pour observer de plus près et vit que les plaies n’étaient pas très profondes mais l’un des deux l’était suffisamment et son sang ruisselait faiblement le long de son cou. Une vision d’horreur s’empara d’elle tandis qu’elle se souvenait des paroles de Danner qui lui avait clairement sous-entendu que beaucoup de personnes dans le monde n’étaient pas simplement humaines. Cela ressemblait bien à une morsure de vampire mais il n’avait pas eu le temps de s’en servir manifestement. Fronçant les sourcils, Alice se demandait alors ce qu’il s’était passé durant cet instant qui ne lui renvoyait aucun souvenir et comment elle s’en était sortie sans plus de mal.
« Madame ? »
Alice plaqua soudainement sa main contre la plaie, dans un réflexe tout en sursautant en entendant le jeune policier l’appeler au travers de la porte des toilettes, ramenée à terre.
« J-j’arri-J’arrive.» Fit-elle difficilement.
Alice secoua sa chemise pour retirer le surplus d’eau et l’enfila, ne désirant pas se présenter au lieutenant à moitié nue. Elle enfila son manteau après l’avoir lui aussi passé sous l’eau afin de ne pas attraper froid et sorti des toilettes. Elle fut alors dirigée par le jeune homme jusqu’au bureau du lieutenant qui l’attendait visiblement. Elle tapa et attendit d’être autorisé à entrer avant de montrer son minois dans l’embrasure de la porte. Toujours titubante à cause de son entorse elle prit place sur la chaise qu’il lui indiqua et l’observa silencieusement. Après quelques secondes d’échanges de regards, le lieutenant lui demanda de raconter ce qu’il lui était arrivé.
« J’étais sur May Lane je rentrais chez moi à pieds. Arrivé à hauteur du croisement avec Bereford Street quelqu’un m’a attrapée par l’épaule et m’a jetée contre un mur.... »
Les souvenirs des premiers moments de l’agression étaient tout à faits clairs mais elle était encore sous le choc et peinait à parler tant le choc fut d’une rare violence pour elle.
« Je n’ai pas perdu connaissance mais j’étais déboussolée et il m’a trainée sur quelques mètres je crois le temps de se planquer sans doute…Il m’a soulevée et plaquée, j’ai pu voir son visage. »
Alice marqua une pause, se remémorant les moindres traits de son visage pour être la plus précise possible. Puis elle releva ses yeux bleus sur le lieutenant, déclarant alors avec grand sérieux.
« Il était grand, je dirais entre 1m80 et 1m90, il avait les yeux marrons noisette, les cheveux châtains clairs portés courts et un peu de barbe. Il avait une doudoune noire et une chemise rouge. »
Elle prit une grande inspiration et continua alors sur le déroulement des faits.
« Il m’a enlevé mon écharpe, j’ai voulu crier mais il m’en a empêchée et puis il a tiré sur mon manteau pour l’ouvrir et sur le haut de ma chemise. »
A priori c’était le parfait scénario pour une tentative de viol. Mais c’en était tout autrement, elle n’était pas au bout de ses surprises lorsqu’elle fut comme projetée dans les tréfonds de ses souvenirs et se vit se débattre furieusement contre son agresseur, il avait tenté de la maintenir mais elle avait réussi à s’extirper par un coup bien placé et l’avait déstabilisé. Elle se vit ensuite s’approcher de lui qui était tombé par terre et lui asséner un violent coup à la tête avant de l’attraper par le col de sa chemise. Elle l’avait soulevé sur quelques mètres et l’avait violement planté sur les pics d’une barrière, le visage tourné vers le ciel. Bien que ces pics n’étaient pas pointus, elle avait réussi à faire en sorte que cela le transperce et s’en était allée, faiblissant quelques mètres plus loin. Ces flashs n’étaient définitivement pas de sa volonté mais elle avait la nette impression que cela était tout à fait réel. Alice sursauta soudainement, relevant les yeux vers le lieutenant qui devait sans doute s’attendre à ce qu’elle lui raconte la suite.
Elle ne devait pas porter plainte, elle avait sans doute tué son agresseur ou plutôt l’esprit qui la possédait en avait profité pour prendre le contrôle et avait fait les choses à sa manière. Alice ignorait si ce genre de chose serait pris en compte pour assurer son innocence puisqu’elle ne l’avait pas voulu et qu’elle n’avait pas agi. Elle en fut soudainement effrayée et se redressa sur sa place.
« J’ai réussi à m’en aller, il y a eu plus de peur que de mal en fait. Je ne vais pas porter plainte, excusez moi pour le dérangement. » Fit elle dans un large sourire gêné
La jeune femme se leva soudainement, sans prendre le temps d’en ajouter ni sans attendre qu’il lui pose d’autres questions. Elle sorti du bureau, prise de vertiges et d’angoisse et salua rapidement le jeune homme à l’accueil avant de sortir du commissariat. Elle se dépêcha de marcher dans la direction par laquelle elle était arrivée, et arriva après quelques minutes de marche affolée là où elle s’était réveillée. Elle remarqua qu’elle était à côté de l’église et si ses visions étaient exactes, elle savait où se trouvait cette barrière de pics. Alice priait pour que tout cela soit faux, peinant à respirer correctement, elle se précipita et vit le corps de son agresseur planté sur la barrière en arrière.
Alice fut prise de panique, poussa un cri tout en posant ses mains devant sa bouche et perdit pieds. Elle se laissa tomber au sol sans détourner ses yeux horrifiés. Choquée, ahurie, Alice se demandait comment elle allait faire pour se sortir de là sachant qu’elle n’était pas la véritable responsable de ces faits, se montrer comme la criminelle lui était tout simplement impensable. Les larmes lui montaient déjà aux yeux, trouvant injuste d’être celle qui avait été attaquée pour finir en agresseur, elle se redressa doucement, peinant à respirer et blotti son visage entre ses mains, désespérée.
C’est alors qu’un bruit l’interpella, une plainte qui l’obligea à relever les yeux pour voir que sa victime vivait encore faiblement. Le cœur de son agresseur n’avait pas été touché, ce qui expliquait qu’il vivait encore mais la position dans laquelle elle l’avait planté lui compliquait la tâche pour s’extirper. Prise d’angoisse, Alice stoppa ses hoquets et essuya ses larmes, prise au dépourvu, elle ne savait pas quoi faire.
Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
Date d'inscription : 21/08/2015
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Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
par Aodh Ò Murchadah Mer 4 Nov - 20:34
Victime ou accusée ?
Alice & Aodh
“La victime meurt face à un assassin. L'assassin, lui, meurt face au monde entier.” ▬ Victoria Thérame
Au rythme des paroles de la jeune femme, les doigts du lieutenant pianotèrent sur le clavier avec frénésie, ses yeux suivant les lettres noires sur le fond blanc de la page Word. D'habitude, ce n'était pas lui qui se chargeait personnellement de ce genre d'affaire, toutefois, dans le cas présent - cette odeur de vampire sur l'humaine - le poussait à vouloir savoir lui-même directement quelle histoire était derrière tout ça. Elle lui raconta avec une précision qui l'étonna ; lors d'une agression, les victimes étaient en général si paniquées qu'en reparler après relevait du véritable défi, comme si leur mémoire avait refusé d'enregistrer tous les détails d'un épisode aussi difficile à se souvenir. Choquées, les femmes ayant subi une agression sexuelle n'en gardaient pourtant que des ombres et des couleurs dans un décor flou, et bafouillaient une description loin d'être satisfaisante. La plupart du temps, même le visage de l'homme ne pouvait être dépeint et Aodh se retrouvait avec un simulacre d'indices pouvant retrouver le criminel, ce qui, en dépit du fait qu'il ne pouvait assouvir ses pulsions de justicier, ce qui le foutait en rogne, se révélait inutile aussi pour la pauvre femme. Bref, une perte de temps. Au final, cela ne servait qu'à consoler un peu la victime qui se rattachait à l'espoir que son violeur serait puni, chose qui restait relativement rare, contrairement à ce qu'on pouvait voir dans les films.
Cette fois-ci, Aodh restait pendu aux lèvres de celle présente en face de lui, assez ravi s'il pouvait foutre la main sur ce vampire, et continuait d'écrire. Deux petites plaies à son cou confirmait ce qui aurait du se passer et Aodh aurait adoré pouvoir jurer tout son soûl. Enfoiré de vampire. Il espérait qu'elle pourrait ensuite décrire encore mieux le visage de ce cadavre ambulant et qu'il pourrait en faire un portrait-robot, histoire de mettre toutes ses chances de son côté. En plus de servir la police et, en quelque sorte, la Garde, cette fois, il pourrait se faire bien plaisir. Aodh n'avait cure de la détresse de la jeune femme qui continuait de parler d'une voix ténue, les yeux vagues tandis qu'elle devait se remémorer chaque image de son agression avec une certaine terreur, malgré son sang-froid apparent ; Aodh ne se préoccupait quasiment, en cet instant, que de son propre plaisir dans l'affaire. Son sourire, quoique léger, ne se fit pas discret, ce qui était totalement déplacé dans de telles circonstances. Il crut d'ailleurs, de prime abord, que c'était ce manque évident de retenue de sa part qui fit que la jeune femme se rétracta d'un coup, après quelques longues secondes sans parler, et qu'elle se leva d'un bond sans demander son reste.
Aodh ne réagit pas tout de suite, ne sachant point trop que penser. Était-ce sa faute ? Juste pour un sourire, elle se serait barrée ? Ses sourcils se froncèrent au-dessus de ses yeux assombris, braqués sur la porte qui s'était refermée en claquant derrière la demoiselle. Elle n'avait pas eu l'air offusquée en partant, ce n'était pas l'émotion dominante sur ses traits ; elle semblait plutôt indécise, apeurée et méfiante. Surtout apeurée. A bien y penser, il se demandait même si elle avait fait attention au fait qu'il puisse sourire ou même loucher ; à vrai dire, elle ne devait pas avoir relevé le regard sur lui de tout son témoignage. Autre chose l'avait fait fuir, mais quoi ? Aodh, tel l'animal habitant en lui, avait du flair dans ce genre de moment, et son intuition lui disait qu'il devait avoir des doutes sur cette gamine. Même si, en apparence, elle paraissait être l'innocence réincarnée, elle ne devait pas être toute blanche. Il n'avait aucune idée de quoi elle pouvait être coupable, mais son attitude était celle d'une bête traquée mise en cage et qui voulait fuir avant que ce ne soit trop tard. Peut-être protégeait-elle quelqu'un... Elle voulait dénoncer ce qu'elle pensait être mal mais les sentiments envers un proche l'avait dissuadées de tout déballer. Peut-être. Il devait en avoir le cœur net.
Evidemment, pas question de garder sa peau de flic pour la pister. Il sortit du commissariat en disant au revoir au jeunot qui restait toute la nuit, et qui lui offrit un bâillement en guise de réponse, enfila son veston d'un mouvement d'épaule et sortit d'un pas pressé. Son écharpe se colla à sa bouche, ne laissant voir que ses deux yeux de la couleur d'une nuit sans étoiles, et prit aussitôt à gauche, son nez hors de la laine flairant les alentours. Il suivit le parfum de l'humaine, celui-ci n'étant pas dur à repérer puisqu'il avait envahi son bureau plusieurs minutes et lui collait aux vêtements, et marcha tel un automate, frétillant des narines et ne s'arrêtant que rarement pour s'assurer d'avoir pris la bonne direction, pareil à un chien pisteur. Au détour d'une rue finalement, il sentit l'odeur s'intensifier et sut qu'il devait arriver bientôt à son but ; au détour du coin de la rue, il tourna encore et arriva au début d'une petite ruelle sombre, digne des pires scénarios de films d'angoisse. Il eut un rictus amusé à cette pensée, sourire une fois de plus déplacé. Il s'avança parmi les ombres, y voyant aussi bien qu'en plein jour, et s'approcha de la jeune femme qui lui tournait le dos.
Sans grande surprise, Aodh remarqua lui aussi le cadavre accroché de façon vulgaire au-dessus d'une barrière, et le fixa d'un air songeur. Il était resté silencieux, assez pour ne pas être repéré par l'humaine tout de suite, laissant son visage dans l'obscurité que lui offrait un mur, et put observer à son aise la scène de crime. Même s'il aurait aimé s'en foutre, il ne pouvait décemment pas ignorer la dépouille et il devrait en faire quelque chose à un moment ou l'autre. Il préviendrait la Garde dès ce soir pour recevoir les directives adaptées. En attendant, il était face à une vraie énigme ; était-ce cette fille qui l'avait tué ? Si oui, comment aurait-elle pu en tant que simple humaine ? Dans le cas contraire, ce qui était plus probable, qui a pu faire une telle chose et dans quel but ? Pour la sauver ? Un tas de questions défilaient dans sa tête et Aodh sut ne pas avoir trente-six mille solutions pour avoir les réponses. Il dévoila enfin son visage à la lumière blafarde du réverbère et fit quelques pas vers la jeune femme, qui regardait toujours le cadavre d'un air hébété ; à un pas derrière elle seulement, il se racla doucement la gorge, la faisant sursauter de surprise.
- Qui a fait ça ? fit-il, sa voix ressemblant à un grognement sourd.
Cette fois-ci, Aodh restait pendu aux lèvres de celle présente en face de lui, assez ravi s'il pouvait foutre la main sur ce vampire, et continuait d'écrire. Deux petites plaies à son cou confirmait ce qui aurait du se passer et Aodh aurait adoré pouvoir jurer tout son soûl. Enfoiré de vampire. Il espérait qu'elle pourrait ensuite décrire encore mieux le visage de ce cadavre ambulant et qu'il pourrait en faire un portrait-robot, histoire de mettre toutes ses chances de son côté. En plus de servir la police et, en quelque sorte, la Garde, cette fois, il pourrait se faire bien plaisir. Aodh n'avait cure de la détresse de la jeune femme qui continuait de parler d'une voix ténue, les yeux vagues tandis qu'elle devait se remémorer chaque image de son agression avec une certaine terreur, malgré son sang-froid apparent ; Aodh ne se préoccupait quasiment, en cet instant, que de son propre plaisir dans l'affaire. Son sourire, quoique léger, ne se fit pas discret, ce qui était totalement déplacé dans de telles circonstances. Il crut d'ailleurs, de prime abord, que c'était ce manque évident de retenue de sa part qui fit que la jeune femme se rétracta d'un coup, après quelques longues secondes sans parler, et qu'elle se leva d'un bond sans demander son reste.
Aodh ne réagit pas tout de suite, ne sachant point trop que penser. Était-ce sa faute ? Juste pour un sourire, elle se serait barrée ? Ses sourcils se froncèrent au-dessus de ses yeux assombris, braqués sur la porte qui s'était refermée en claquant derrière la demoiselle. Elle n'avait pas eu l'air offusquée en partant, ce n'était pas l'émotion dominante sur ses traits ; elle semblait plutôt indécise, apeurée et méfiante. Surtout apeurée. A bien y penser, il se demandait même si elle avait fait attention au fait qu'il puisse sourire ou même loucher ; à vrai dire, elle ne devait pas avoir relevé le regard sur lui de tout son témoignage. Autre chose l'avait fait fuir, mais quoi ? Aodh, tel l'animal habitant en lui, avait du flair dans ce genre de moment, et son intuition lui disait qu'il devait avoir des doutes sur cette gamine. Même si, en apparence, elle paraissait être l'innocence réincarnée, elle ne devait pas être toute blanche. Il n'avait aucune idée de quoi elle pouvait être coupable, mais son attitude était celle d'une bête traquée mise en cage et qui voulait fuir avant que ce ne soit trop tard. Peut-être protégeait-elle quelqu'un... Elle voulait dénoncer ce qu'elle pensait être mal mais les sentiments envers un proche l'avait dissuadées de tout déballer. Peut-être. Il devait en avoir le cœur net.
Evidemment, pas question de garder sa peau de flic pour la pister. Il sortit du commissariat en disant au revoir au jeunot qui restait toute la nuit, et qui lui offrit un bâillement en guise de réponse, enfila son veston d'un mouvement d'épaule et sortit d'un pas pressé. Son écharpe se colla à sa bouche, ne laissant voir que ses deux yeux de la couleur d'une nuit sans étoiles, et prit aussitôt à gauche, son nez hors de la laine flairant les alentours. Il suivit le parfum de l'humaine, celui-ci n'étant pas dur à repérer puisqu'il avait envahi son bureau plusieurs minutes et lui collait aux vêtements, et marcha tel un automate, frétillant des narines et ne s'arrêtant que rarement pour s'assurer d'avoir pris la bonne direction, pareil à un chien pisteur. Au détour d'une rue finalement, il sentit l'odeur s'intensifier et sut qu'il devait arriver bientôt à son but ; au détour du coin de la rue, il tourna encore et arriva au début d'une petite ruelle sombre, digne des pires scénarios de films d'angoisse. Il eut un rictus amusé à cette pensée, sourire une fois de plus déplacé. Il s'avança parmi les ombres, y voyant aussi bien qu'en plein jour, et s'approcha de la jeune femme qui lui tournait le dos.
Sans grande surprise, Aodh remarqua lui aussi le cadavre accroché de façon vulgaire au-dessus d'une barrière, et le fixa d'un air songeur. Il était resté silencieux, assez pour ne pas être repéré par l'humaine tout de suite, laissant son visage dans l'obscurité que lui offrait un mur, et put observer à son aise la scène de crime. Même s'il aurait aimé s'en foutre, il ne pouvait décemment pas ignorer la dépouille et il devrait en faire quelque chose à un moment ou l'autre. Il préviendrait la Garde dès ce soir pour recevoir les directives adaptées. En attendant, il était face à une vraie énigme ; était-ce cette fille qui l'avait tué ? Si oui, comment aurait-elle pu en tant que simple humaine ? Dans le cas contraire, ce qui était plus probable, qui a pu faire une telle chose et dans quel but ? Pour la sauver ? Un tas de questions défilaient dans sa tête et Aodh sut ne pas avoir trente-six mille solutions pour avoir les réponses. Il dévoila enfin son visage à la lumière blafarde du réverbère et fit quelques pas vers la jeune femme, qui regardait toujours le cadavre d'un air hébété ; à un pas derrière elle seulement, il se racla doucement la gorge, la faisant sursauter de surprise.
- Qui a fait ça ? fit-il, sa voix ressemblant à un grognement sourd.
© Gasmask
Alice S. Hargreaves
Messages : 93
Date d'inscription : 25/03/2015
Age : 33
Mon personnage :
Race : Humaine, possédée par Charles Dodgson a.k.a Lewis Carroll
Date de Naissance : 12/07/1985
Âge actuel : 30 ans
Situation amoureuse : Célibataire
Emploi dans le monde des humains : Chef comptable dans une université
Informations : Alice est parfaitement ambidextre mais de manière fort étrange. Elle peut parfois se mettre à bégayer sévèrement et cache ce défaut en utilisant des mots valises. Elle a un certain don pour la peinture et l'écriture. Elle possède un dossier psychiatrique. Elle est née à Dublin mais sa famille est d'origine Britannique. Son arrière grand mère s'appelle Alice Liddell, muse d'un livre à grand succès.
Date d'inscription : 25/03/2015
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Race : Humaine, possédée par Charles Dodgson a.k.a Lewis Carroll
Date de Naissance : 12/07/1985
Âge actuel : 30 ans
Situation amoureuse : Célibataire
Emploi dans le monde des humains : Chef comptable dans une université
Informations : Alice est parfaitement ambidextre mais de manière fort étrange. Elle peut parfois se mettre à bégayer sévèrement et cache ce défaut en utilisant des mots valises. Elle a un certain don pour la peinture et l'écriture. Elle possède un dossier psychiatrique. Elle est née à Dublin mais sa famille est d'origine Britannique. Son arrière grand mère s'appelle Alice Liddell, muse d'un livre à grand succès.
par Alice S. Hargreaves Mer 4 Nov - 23:23
I've turned into a monster, and it keeps getting stronger
Victime ou accusée ?
Tandis que toute vie quittait ce corps embroché, c’est les parcelles d’humanité restant en Alice qui sombraient dans les plus profonds ténèbres. Elle avait beau subir, elle se sentait forcément coupable puisque ces actes de barbarie avaient lieux à travers elle. Elle avait été ce dernier visage qu’il avait vu, qui sait quel sourire cet esprit lui aurait offert au moment où il avait basculé de l’autre côté du monde ? Paniquée, suffocante, Alice avait observé le cadavre sans savoir ce qu’elle pourrait faire. Se dénoncer ? Le dissimuler ? Ne rien faire et attendre ? Chercher de l’aide ? Elle évoluait encore timidement dans ce nouveau monde qui s’était finalement dépeint sous les yeux ; certaines question demeuraient sans réponses et elle peinait à visualiser les limites de sa condition de possession. Elle ne savait pas qui serait en mesure de le comprendre, qui serait en mesure de la prendre pour une folle encore une fois. Alice ne souhaitait pas retourner en asile pour des faits qui n’étaient pas siens, ce n’était pas écrit sur les fronts des gens s’ils étaient au courant de ce qu’il se passait dans ce monde ou pas.
Alice essuya les quelques larmes perlant au coin de ses yeux. Il avait beau l’avoir agressée, jamais elle n’aurait souhaité sa mort, elle n’était pas ce genre de personne et c’était blessant de savoir que quelqu’un d’autre profitait d’elle pour le faire sans en payer les conséquences. Car Alice seule répondrait de ces actes, si elle fini devant un juge, cet esprit resterait terré dans ses entrailles à profiter du spectacle ainsi qu’il l’avait été avant qu’elle ne finisse camisolée. Ses sanglots trouvèrent fin malgré tout, car elle se trouvait en extérieur, dans un lieu public et ce n’était sans doute qu’une question de temps avant qu’un passant ne la surprenne ou ne remarque la scène de crime. A vrai dire, cela était déjà le cas.
C’est cette voix qui l’arracha de ses innombrables pensées se bousculant dans son esprit torturé et la força à faire volte-face dans un sursaut. Elle reconnu bien vite le lieutenant, ses prunelles transparentes et sévères observaient le corps derrière elle, lui demandant qui était responsable de cet acte barbare. Alice était coincée, complètement et ne se voyait pas mentir en sachant qu’une enquête serait forcément menée et qu’il y aurait toutes les preuves contre elle pour la faire accuser directement. Elle eu soudainement conscience de la situation délicate dans laquelle elle était, une pression soudaine s’empara d’elle alors qu’elle l’observait au travers de ses yeux rougis par l’angoisse. Choisirait-elle de garder la transparence ou dirait-elle la vérité ?
« Ce n’est pas moi… »
La panique la rendait muette, le reste était coincé au travers de sa gorge tandis qu’elle tentait tant bien que mal de dissimuler le stress dû à son pénible choix. Alice observa frénétiquement la victime et le lieutenant qui s’attendait sans doute à ce qu’elle développe un peu plus.
« C’est…c’est compliqué à expliquer. »
C’était déjà un bon début, mais c’était bien trop vague et il allait sans doute finir par perdre patience. Alice inspira difficilement avant de se lancer complètement, tâtonnant le chemin ;
« C’est une personne qui me manipule, qui me force à faire certaines choses sans que j’y sois consentante.» Fit Alice encore hésitante
Elle avait habilement tourné les choses, réelles sans pour autant dire explicitement qu’elle était une possession. Une personne au courant ferait sans doute vite le lien et elle serait fixée sur la connaissance de ce lieutenant à propos des surnaturels. Mais jamais elle n’avait imaginé que ses rapports avec le monde serait davantage compliqué avec cela en plus sur le dos. De quoi la rendre plus renfermée à vrai dire. Elle espérait qu’il n’essaierait pas d’en savoir plus sur son passé, où elle se verrait dans l’obligation de mentir. Certaines choses enterrées ne peuvent pas être redévoilées. Il en allait pour sa sécurité à elle. Quoi qu’il en soit ils avaient déjà bien à faire pour ce soucier de cela et elle espérait de tout cœur qu’il serait de son côté et qu’il ne la jugerait pas trop vite. IL était évident qu’elle n’était pas dans son état normal, elle n’aurait pas pu en venir à bout seule, alors cet esprit sommeillant en elle avait agit avec ruse afin de la délivrer de cette emprise qui aurait pu lui être fatale.
« Je ne suis pas cette personne, je vous en prie, j’ai besoin d’aide. »
Jouer les supplications n’était pas valeur sure, elle en avait conscience, mais elle n’avait pas d’autre choix que de se remettre à son autorité.
Alice essuya les quelques larmes perlant au coin de ses yeux. Il avait beau l’avoir agressée, jamais elle n’aurait souhaité sa mort, elle n’était pas ce genre de personne et c’était blessant de savoir que quelqu’un d’autre profitait d’elle pour le faire sans en payer les conséquences. Car Alice seule répondrait de ces actes, si elle fini devant un juge, cet esprit resterait terré dans ses entrailles à profiter du spectacle ainsi qu’il l’avait été avant qu’elle ne finisse camisolée. Ses sanglots trouvèrent fin malgré tout, car elle se trouvait en extérieur, dans un lieu public et ce n’était sans doute qu’une question de temps avant qu’un passant ne la surprenne ou ne remarque la scène de crime. A vrai dire, cela était déjà le cas.
C’est cette voix qui l’arracha de ses innombrables pensées se bousculant dans son esprit torturé et la força à faire volte-face dans un sursaut. Elle reconnu bien vite le lieutenant, ses prunelles transparentes et sévères observaient le corps derrière elle, lui demandant qui était responsable de cet acte barbare. Alice était coincée, complètement et ne se voyait pas mentir en sachant qu’une enquête serait forcément menée et qu’il y aurait toutes les preuves contre elle pour la faire accuser directement. Elle eu soudainement conscience de la situation délicate dans laquelle elle était, une pression soudaine s’empara d’elle alors qu’elle l’observait au travers de ses yeux rougis par l’angoisse. Choisirait-elle de garder la transparence ou dirait-elle la vérité ?
« Ce n’est pas moi… »
La panique la rendait muette, le reste était coincé au travers de sa gorge tandis qu’elle tentait tant bien que mal de dissimuler le stress dû à son pénible choix. Alice observa frénétiquement la victime et le lieutenant qui s’attendait sans doute à ce qu’elle développe un peu plus.
« C’est…c’est compliqué à expliquer. »
C’était déjà un bon début, mais c’était bien trop vague et il allait sans doute finir par perdre patience. Alice inspira difficilement avant de se lancer complètement, tâtonnant le chemin ;
« C’est une personne qui me manipule, qui me force à faire certaines choses sans que j’y sois consentante.» Fit Alice encore hésitante
Elle avait habilement tourné les choses, réelles sans pour autant dire explicitement qu’elle était une possession. Une personne au courant ferait sans doute vite le lien et elle serait fixée sur la connaissance de ce lieutenant à propos des surnaturels. Mais jamais elle n’avait imaginé que ses rapports avec le monde serait davantage compliqué avec cela en plus sur le dos. De quoi la rendre plus renfermée à vrai dire. Elle espérait qu’il n’essaierait pas d’en savoir plus sur son passé, où elle se verrait dans l’obligation de mentir. Certaines choses enterrées ne peuvent pas être redévoilées. Il en allait pour sa sécurité à elle. Quoi qu’il en soit ils avaient déjà bien à faire pour ce soucier de cela et elle espérait de tout cœur qu’il serait de son côté et qu’il ne la jugerait pas trop vite. IL était évident qu’elle n’était pas dans son état normal, elle n’aurait pas pu en venir à bout seule, alors cet esprit sommeillant en elle avait agit avec ruse afin de la délivrer de cette emprise qui aurait pu lui être fatale.
« Je ne suis pas cette personne, je vous en prie, j’ai besoin d’aide. »
Jouer les supplications n’était pas valeur sure, elle en avait conscience, mais elle n’avait pas d’autre choix que de se remettre à son autorité.
Aodh Ò Murchadah
Messages : 124
Date d'inscription : 21/08/2015
Mon personnage :
Race : Lycan
Groupe sociétal ou indépendant : La Garde
Âge actuel : 34 ans
Situation amoureuse : Célibâtard
Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
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Emploi dans le monde des humains : Lieutenant dans la police dublinoise, au Bridewell Garda (quartier Cabra)
Informations : Spécialiste dans la Garde ; il est apprécié pour son efficacité mais détesté par certains à cause de son caractère et de ses manières discutables.
Est l'un des parrains de sa Famille et lieutenant dans la police au Bridewell Garda.
par Aodh Ò Murchadah Jeu 5 Nov - 23:45
Victime ou accusée ?
Alice & Aodh
“La victime meurt face à un assassin. L'assassin, lui, meurt face au monde entier.” ▬ Victoria Thérame
La voilà qu'elle le suppliait. Elle s'était légèrement approchée de lui, dans un désir tout évident de lui transmettre physiquement sa détresse, mais Aodh resta de marbre, son regard hautain baissé sur le tendre visage aux yeux larmoyants. Alors que les regards aux longs cils restaient fixés sur son visage, les siens se braquèrent sur le cadavre gisant empalé comme une vulgaire poupée de chiffon, un râle léger mais perceptible s'échappant de la gorge largement découverte vers le ciel. La nuque était à deux doigts de se briser. Aodh se demanda comment ce vampire pouvait encore rester en vie malgré sa blessure atroce et sa position si délicate. Les mauvaises herbes sont décidément très tenaces, c'est bien connu.
D'un mouvement sec, il s'écarta de la jeune femme qui tentait de le convaincre de son innocence. A bien y penser, lorsqu'elle parla de quelqu'un la manipulant, une idée lui fut venue. Peut-être était-elle possédée. Ce ne serait pas étonnant, ce genre de phénomène arrivait assez fréquemment, les serial killers étant souvent des âmes possédées par une autre, assoiffées de meurtres. Mais Aodh ne se pouvait pas de la laisser filer. Toutefois, il ne pouvait agir dans l'immédiat, ne pouvait ni la mettre aux fers ni l'exécuter sans en tenir un mot au Conseil. Tout d'abord, en bon homme de terrain qu'il était, il devait s'assurer que la véritable victime ne devienne pas un témoin. Avec l'agilité surhumaine dont il était naturellement doté, il bondit sur une benne à ordure fermée, s'agrippa à la grille et escalada pour enfin se retrouver à hauteur du mourant. Il se tint comme le put, coinçant ses pieds et ses genoux de façon à se tenir fermement par la seule force de ses jambes, et ses deux mains vinrent prendre l'arrière du crâne du vampire. Celui-ci lui jeta un regard rouge de fureur et il parut à Aodh qu'il aurait adoré pouvoir le mettre en charpie. Le lycan lui offrit un sourire carnassier avant de tordre violemment son cou, anéantissant définitivement le peu de vie qui lui restait.
Il descendit alors de son perchoir et revint près de l'humaine. Sans s'arrêter de marcher, il l'attrapa par les épaules, malgré sa répugnance, et la força à le suivre, collée à lui.
- Je peux vous aider, lui dit-il sans une once de douceur dans sa voix.
A moins qu'on ne m'ordonne de vous éliminer, pensa-t-il, avec aucune émotion ne venant effleurer cette pensée. Il devait, en tout cas, recueillir un minimum d'informations sur elle pour les transmettre au Conseil qui ferait alors ses recherches, établirait certainement une surveillance rapprochée de la jeune femme pour ensuite prendre sa décision la concernant. Ses actes seuls détermineront si elle vivra ou non, que cela soit de sa volonté ou de celle de sa possession, si cela était bel et bien une possédée, car Aodh ne pouvait pas l'assurer à l'heure actuelle. Alors qu'il l'embarquait avec lui sur le chemin inverse, voulant la ramener au commissariat pour lui arracher des informations sur elle, il sortit son portable de sa poche et composa un numéro. Au téléphone, il ne salua pas son interlocuteur et indiqua aussitôt avec une précision impeccable l'emplacement du cadavre avant de raccrocher.
D'un mouvement sec, il s'écarta de la jeune femme qui tentait de le convaincre de son innocence. A bien y penser, lorsqu'elle parla de quelqu'un la manipulant, une idée lui fut venue. Peut-être était-elle possédée. Ce ne serait pas étonnant, ce genre de phénomène arrivait assez fréquemment, les serial killers étant souvent des âmes possédées par une autre, assoiffées de meurtres. Mais Aodh ne se pouvait pas de la laisser filer. Toutefois, il ne pouvait agir dans l'immédiat, ne pouvait ni la mettre aux fers ni l'exécuter sans en tenir un mot au Conseil. Tout d'abord, en bon homme de terrain qu'il était, il devait s'assurer que la véritable victime ne devienne pas un témoin. Avec l'agilité surhumaine dont il était naturellement doté, il bondit sur une benne à ordure fermée, s'agrippa à la grille et escalada pour enfin se retrouver à hauteur du mourant. Il se tint comme le put, coinçant ses pieds et ses genoux de façon à se tenir fermement par la seule force de ses jambes, et ses deux mains vinrent prendre l'arrière du crâne du vampire. Celui-ci lui jeta un regard rouge de fureur et il parut à Aodh qu'il aurait adoré pouvoir le mettre en charpie. Le lycan lui offrit un sourire carnassier avant de tordre violemment son cou, anéantissant définitivement le peu de vie qui lui restait.
Il descendit alors de son perchoir et revint près de l'humaine. Sans s'arrêter de marcher, il l'attrapa par les épaules, malgré sa répugnance, et la força à le suivre, collée à lui.
- Je peux vous aider, lui dit-il sans une once de douceur dans sa voix.
A moins qu'on ne m'ordonne de vous éliminer, pensa-t-il, avec aucune émotion ne venant effleurer cette pensée. Il devait, en tout cas, recueillir un minimum d'informations sur elle pour les transmettre au Conseil qui ferait alors ses recherches, établirait certainement une surveillance rapprochée de la jeune femme pour ensuite prendre sa décision la concernant. Ses actes seuls détermineront si elle vivra ou non, que cela soit de sa volonté ou de celle de sa possession, si cela était bel et bien une possédée, car Aodh ne pouvait pas l'assurer à l'heure actuelle. Alors qu'il l'embarquait avec lui sur le chemin inverse, voulant la ramener au commissariat pour lui arracher des informations sur elle, il sortit son portable de sa poche et composa un numéro. Au téléphone, il ne salua pas son interlocuteur et indiqua aussitôt avec une précision impeccable l'emplacement du cadavre avant de raccrocher.
© Gasmask