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Home is where the heart is [Olive & David]

Indépendant
Alice S. Hargreaves
Alice S. Hargreaves
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Date d'inscription : 25/03/2015
Age : 33
Mon personnage : Home is where the heart is [Olive & David] Tumblr_lznlek5zyL1qdes1mo1_500
Race : Humaine, possédée par Charles Dodgson a.k.a Lewis Carroll
Date de Naissance : 12/07/1985
Âge actuel : 30 ans
Situation amoureuse : Célibataire
Emploi dans le monde des humains : Chef comptable dans une université
Informations : Alice est parfaitement ambidextre mais de manière fort étrange. Elle peut parfois se mettre à bégayer sévèrement et cache ce défaut en utilisant des mots valises. Elle a un certain don pour la peinture et l'écriture. Elle possède un dossier psychiatrique. Elle est née à Dublin mais sa famille est d'origine Britannique. Son arrière grand mère s'appelle Alice Liddell, muse d'un livre à grand succès.

Message par Alice S. Hargreaves Mar 6 Oct - 14:33

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At night I fell asleep with visions of myself, dancing and laughing and crying with them. Three years down the line into a endless wonderland, and my memories of them were the only things that sustained me, and my only real happy times. 
Home is where the heart is

L’hiver arrivant recouvrait toujours la ville de ses premières épaisses couvertures blanches alors que paradoxalement, ces nuages refroidissaient les lieux en dissimulant les rayons solaires. Néanmoins la ville ne perdait pas en couleurs, alors qu’une autre palette se déclinait aux matins de cette nouvelle saison. Octobre et son berceau automnal, allait si bien à Dublin, qu’on soit nostalgique de soleil ou pas, il était difficile de ne pas aimer cet endroit sans les douces senteurs de marrons chauds laissant des sillages gourmands jusque dans le cœur des maisons. En ce qui concernait la cuisine d’Alice, c’est une toute autre odeur que l’on pouvait percevoir. Entre celle de l’empressement, la hâte et celle des choux, à voir laquelle était le plus caractéristique à ce moment là. Jamais l’atmosphère autour d’Alice n’avait parue aussi normale et tranquille ces dernières années. La sérénité lui sciait au teint, pourtant il ne venait pas par hasard, car ce jour là, Alice était invitée et avait hâte de pouvoir retrouver un peu de cette compagnie qu’elle appréciait.

Au travers de ses yeux ronds et attentifs, penchant la tête sur un côté à chaque fois que sa maitresse faisait du bruit, Sirius attendait sagement sur le seuil de la cuisine. Ce jeune dalmatien ne comprenait pas pourquoi Alice courrait de gauche à droite depuis le début de la journée. A peine rentrés de leur promenade qu’elle était déjà occupée. D’habitude le samedi, elle restait ici, chaussons aux pieds avec un thé entre les mains en train de dévorer des romans d’aventure. Visiblement rester paresser n’était pas au programme, il n’avait qu’à agiter sa truffe lorsqu’elle ouvrit le four pour s’en rendre compte. Alice poussa une plainte de douleur en se brûlant le bout des doigts en essayant d’extraire la grille du four, attirant un peu plus l’attention de son chien. Mais elle lui sourit, puisqu’il s’était soucié de son état, et s’empressa de ranger les choux dans une boite avant de donner quelques friandises à son toutou.


Puiqu'Olive l'aimait beaucoup et que ça ne dérangeait pas David, elle avait choisi de l'emmener. Comme ce soir là c'était Halloween elle allait surement rester assez tard chez eux et elle ne souhaitait pas laisser son chien seul trop longtemps sans qu'il puisse aller faire ses besoins. lorsqu’elle referma à clef la porte de chez elle et commencer à marcher. Alice aimait marcher, elle admirait les ruelles sous différents jours – qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse beau. On avait beau dire que les villes n’étaient que des scènes de routine, Alice avait ces yeux observateurs qui lui faisaient toujours voir les choses différemment même en passant tous les jours devant ce même boulanger ou ce même marchand de fleurs. Ainsi ses sourires volés à la sauvette lorsqu’on lui disait bonjour n’avaient jamais la même saveur. Une vie est faite de multiples figures, de nombreuses humeurs, il suffit de tendre l’oreille à la voix d’une personne pour savoir si sa journée a bien commencé ou non. Déjà là, il y avait une différence, et c’était d’infimes détails qui rendaient ces ruelles différentes jours après jour. Et c’était ce genre de chose qui lui témoignait de la vie qu’elle ne trouvait pas chez elle. Elle marchait pour couper au silence de son appartement et surtout pour emplir ses poumons d’un soupçon d’air marin. Sirius marchait tout content, ses petites oreilles sautillantes, connaissant manifestement le chemin aussi bien qu'elle. La baie était plongée dans le calme, recouverte de brouillards mystérieux, les bateliers hissaient les voiles sur les mats, profitant de cette belle journée pour naviguer au large. Alice ajusta son trench, sentant un courant d’air s’engouffrer dans ses vêtements qui la fit frissonner, dérobant quelques instants son regard de cette vue imprenable sur cette vaste étendue d’eau. Les arbres se tintaient lentement de couleurs chatoyantes et laissaient entrevoir les branches irrégulières tandis que les feuilles allaient recouvrir le parterre. Quelques minutes en plus, elle traversa un pont.

Elle aimait progresser en étant au plus proche de la barrière, ayant cette impression enfantine de flotter par-dessus les reflets brillants de la rivière comme les facettes d’une pierre précieuse et d’être l’héroïne de ces mythologies. Ses talons claquaient en rythme contre le bitume, et contre le vent sifflant jusque dans ses oreilles sur cette route ouverte : c’était une mélodie atypique qu’elle aimait se laisser écouter.
Les chemins qu’elle empruntait avaient toujours quelque chose de surnaturel au travers de ses prunelles, un pays merveilleux qui lui rappelait quelques brides d’un rêve qui s’était détruit. Les jolis souvenirs demeuraient tout de même, elle les chérissait en se souvenant que jamais elle ne s’était sentie aussi grande, aussi puissante et sure d’elle alors qu’elle traversait une sombre période. Que ce soit pour dix minutes ou bien une heure de marche, ça passait beaucoup trop vite à son gout. Ainsi c’est sans avoir réellement eu le temps de s’en rendre compte qu’elle était arrivée. David et Olive l’avaient invitée à passer l’après midi chez eux, ainsi qu’ils le faisaient assez régulièrement. Les pièces du puzzle se remirent en place dans sa tête, tandis qu’elle avait le doigt prêt à appuyer sur la sonnette, redescendant de ses onirismes.

Aussitôt le sourire lui était revenu, elle pressa le bouton un court instant, s’attendant de toute manière à ce qu’on vienne assez vite lui ouvrir. Elle tenait entre ses mains, un sac dans lequel elle transportait la boite conservant les choux qu’elle avait elle-même faits ainsi que des tablettes de chocolat noir à faire fondre afin qu’ils puissent se faire un bon gouter. La balade et l’air frais avait rougit ses pommettes, l’humidité avait légèrement frisé ses cheveux blonds entourant son visage. Lorsque la porte s’entrouvrit,  c’est avec un plus large sourire qu’elle s’apprêtait à saluer ses hôtes, ses amis.

« Bonjour ! » Fit-elle joyeusement.

Sirius quand à lui n'avait pas perdu de temps pour bondir sur Olive.


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Olive Cadigan
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Race : Petit "spectre" (booh !) aussi dit sorcière de type Servarum (ce qui sonne un peu comme sérum vous trouvez pas ?)
Groupe sociétal ou indépendant : Ce n'est pas vraiment à l'ordre de ses préoccupations journalières
Date de Naissance : 17/08/2002
Âge actuel : 13 ans et toutes ses dents -ou presque, il lui manque les dents de sagesse pour le moins qu'on puisse dire-
Situation amoureuse : Entretient une relation particulière avec une peluche qui comble un manque flagrant d'affection, ne dites pas que vous n'avez jamais eu de doudou affublé d'un nom ridicule
Emploi dans le monde des humains : Ce serait de l'esclavagisme vous savez, je pourrais en référer aux autorités mais vous en feriez autant avec une fillette qui prend un malin plaisir à vous faire tourner en bourrique
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Message par Olive Cadigan Jeu 8 Oct - 22:39

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Home is where the heart is
Le week-end sonne bien souvent comme accalmie où l'on se prélasse en regardant le temps défiler d'une façon bien différente que celui qui rythme nos journées habituelles. A la fois plus lent et en même temps si rapide, trop rapide. Olive aimait particulièrement le week-end. Depuis l'orphelinat déjà, c'était là l'occasion de dormir un peu plus longtemps, de profiter de son temps libre pour flâner et s'amuser mais surtout, même s'il y avait la messe le dimanche matin et que ces journées restaient ponctuées par le rythme de l'Institut ; c'était deux jours sans école. Plus que la cloche sonnant la fin de l'école, plus que les leçons de musique de Miss McQuelby, plus que les jeux en cour de récréation ; Olive affectionnait cette pause en fin de semaine, et maintenant qu'elle partageait le quotidien de David, c'était l'occasion de passer davantage de temps en sa compagnie.
Si sa vie avait toujours ressemblé à une partition de musique où chaque note est millimétrée, calculée, mesurée comme si le chef d'orchestre prenait des allures d'officier de l'armée et que tout était surveillé, transformant son emploi du temps avec une organisation toute militaire ; il y avait bien eu des périodes où elle l'avait vu bouleversée par le changement et il en avait été ainsi chaque fois qu'elle entrait dans une nouvelle famille d'accueil. Nouvelle vie, nouvelles personnes, nouvelle maison et surtout, nouvelle chanson. Il lui fallait chaque fois s'adapter à de nouvelles règles dictées par des personnes différentes. Le petit déjeuner, le déjeuner, le souper, l'heure de la douche, les heures de jeux, les activités, l'école et surtout, l'organisation du week-end. Qu'il y ait la messe le dimanche matin, ou non, aucun week-end ne se ressemblait tout à fait chez les gens. Il y avait ceux qui ne faisaient rien -déclarant que ces deux jours étaient destinés à la procrastination- et il y avait ceux qui faisaient plein de choses -car temps libre rime avec plus de temps pour faire ce qu'on ne peut pas faire le reste de la semaine (ou pas). Mais Olive ne rêvait que d'une chose, pouvoir se coucher un peu plus tard le vendredi et le samedi soir en restant devant la télévision (entre autres) et pouvoir se lever un peu plus tard le matin pour profiter d'un nombre plutôt que d'un chiffre à la place des heures. Et pourtant, malgré ce vœux si cher à son cœur et surtout si ordinaire, elle ne se donnait que rarement le temps de faire la grasse matinée, appartenant définitivement à la seconde catégorie de personne.
Depuis qu'elle vivait dans le petit cottage de Donnybrook, sa vie n'était plus la même ; sa rencontre avec le jeune professeur d'Histoire à l'université l'avait profondément métamorphosée, positivement. Olive n'aurait pas pu mieux rêver que de faire la rencontre de quelqu'un capable de faire proliférer ses rêves d'enfants tout en restant un adulte sur lequel elle pouvait compter et elle partageait avec lui bien plus que sa passion pour les histoires en tout genre. C'est ainsi qu'après quelques mois en sa compagnie, elle était parvenue à laisser derrière elle le passé pour profiter pleinement de ce que l'avenir lui réservait, comme si leur rencontre avait été prédestinée et qu'elle n'avait fait qu'attendre sa venue.

En ce samedi de fin octobre, le temps se faisait anormalement clément à l'approche de l'hiver même si la couverture nuageuse qui couvrait la voûte céleste dissimulait les rayons du soleil qui peinaient à se frayer un chemin pour illuminer la ville de Dublin. Aujourd'hui, pas de pluie, juste assez de vent pour mener les habitants à se couvrir un peu plus que d'habitude mais il en fallait plus pour faire fuir les irréductibles irlandais et les retrancher chez eux, surtout à l'approche de Halloween. Et pourtant, ce matin-là, la petite fille avait décidé de ne pas quitter tout de suite la chaleur de son lit, se prélassant anormalement pour profiter au maximum de son confort comme il pouvait lui arriver parfois quand elle se sentait nostalgique. Elle repensait à l'orphelinat et à la façon dont ils célébraient cette fête folklorique. Cependant, elle ne tint pas bien longtemps car l'excitation montait déjà à son comble ; aujourd'hui était un jour particulier puisque Alice venait dormir à la maison. Ni une, ni deux, la fillette avait jeté ses deux jambes hors des couvertures et sauté au bas du lit avant de courir à la cuisine pour retrouver l'homme de sa vie, qu'elle salua d'un baiser retentissant sur la joue. Il était évident qu'elle respirait la bonne humeur et il n'était un secret pour personne qu'elle appréciait sa jeune amie ; malheureusement, elle n'arriverait pas avant cet après-midi et il lui faudrait donc s'occuper jusque là. De toute manière, Olive savait bien qu'elle ne s'ennuierait pas, surtout pas en compagnie de David.

La matinée s'acheva aussi vite que la temporalité de la fin de semaine le permettait et déjà l'après-midi s'en trouvait entamée quand occupée à faire ses devoirs dans sa chambre pour pouvoir pleinement profiter du reste du week-end, sagement attablée à son bureau qu'elle ne partageait avec personne d'autre qu'elle-même, elle entendit le son reconnaissable entre tous de la sonnette de la porte d'entrée. Alors aussi rapide que l'éclair, elle descendit quatre à quatre les marches de l'escalier avant de se ruer sur la porte pour aller ouvrir, non sans avoir crier depuis l'étage qu'elle s'en chargeait. Difficile de contenir la petite fille qui était plus que ravie de voir son amie qu'elle attaque dès l'instant où elle eut ouvert la porte, se jetant contre elle pour lui faire un câlin.

« Tu es là !! » Cria-t-elle, comme si elle avait pu en douter.

Elle se baissa pour entourer le coup du chien de ses bras, le grattant derrière les oreilles avec un sourire grand jusqu'aux oreilles avant avant d'attraper le bras d'Alice pour la tirer à l'intérieur, claquant presque la porte derrière elles.

« Alice est arrivée !! Et y'a Sirius !!! » Cria-t-elle alors, comme si quelqu'un aurait pu ne pas le remarquer.

Mais elle connaissait David pour être capable de perdre toute notion de ce qui l'entourait quand il était suffisamment concentré sur quelque chose, un trait qu'elle partageait facilement avec lui chaque fois qu'elle plongeait dans un livre.
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Race : Possession fusionnelle du célèbre Arthur Pendragon, Seigneur de Camelot et Roi de Bretagne, du moins, à l'aube de son existence.
Date de Naissance : 03/09/1982
Âge actuel : 33 ans, comme le Christ.
Situation amoureuse : Célibataire endurci depuis quelques années, à croire que l'amour courtois ne soit plus réellement d'actualité et l'empêche de concrétiser quoique ce soit. A moins que cela soit lié à une certaine timidité avec la gente féminine pouvant l'intéresser.
Emploi dans le monde des humains : Professeur d'Histoire spécialisé dans l'Antiquité et le Moyen-Âge.
Informations : Il est britannique ↂ Il a été élevé par son grand-père ↂ Il aime lire, il a d'ailleurs une énorme bibliothèque.ↂ Il aime la musique classique et l'opéra ↂ Il ne boit pas d'alcool ↂ Il fait partie de la Garde ↂ Il déteste l'Injustice ↂ
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Message par David Gustavson Sam 5 Déc - 23:45

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Home is where the heart is







Depuis qu’Olive vivait avec lui, dans le cottage de Donnybrook qui avait enfin vu la chambre vide se remplir de vêtement de demoiselle, de peluche et tout autre bazar qui semblait apparaître comme par enchantement, sa vie avait été totalement bouleversée. Il avait gardé l’habitude de se lever tôt le week-end pour profiter pleinement de ses jours de repos s’il n’avait match le week-end, désormais, il se levait toujours aussi tôt mais ses matinées avait une tout autre saveur. Il avait été courir ce matin d’ailleurs, profitant des restes de l’automne et de la fraicheur matinale.  Non pas pour profiter d’un moment de paix mais parce que pour s’occuper d’une jeune adolescente comme Olive, aussi charmante soit-elle, il lui fallait être d’attaque. Et comme désormais son emploi du temps tournait autour de celui de sa fille, il profitait du moment où elle dormait pour faire ce qu’il aimait faire seul pour mieux lui consacrer le reste de son temps.

En réalité, le professeur d’Histoire avait l’impression qu’Olive avait toujours faite partie de sa vie. Elle s’y était intégrée comme si cela avait toujours été sa place et il regrettait amèrement de ne l’avoir adopté plus tôt. Elle était cette enfant dont il avait tant rêvé, qui remplissait sa vie d’une joie immense et d’un bonheur incommensurable. Il savait que les temps étaient bien troubles, il savait que cela n’était sans doute pas la meilleur chose qu’il ait fait, du moins pour des yeux extérieurs mais son cœur ne l’y trompait pas/ Elle était ce qu’il avait toujours souhaité avoir, fonder une famille. Même si des paramètres avaient été oubliés en cours de route, cette cellule minimale du foyer qu’il était l’un pour l’autre lui semblait suffisant. Elle était le soleil autour duquel il tournait, elle était sa Little Miss Sunshine.
L’automne, clément, doux, un regain avant un hiver qui s’annonçait tardif. Le climat changeait, un dérèglement inévitable exactement comme cela arrivait au cœur des organisations. Bien sûr, cela était de ces choses qu’il ne mentionnait aucunement à Olive, il n’était pas encore venu le temps où il pourrait tout lui dire, elle devait se forger son propre opinion sur les choses qui l’entouraient avant de lui présenter quoique ce soit. Pour le moment, elle avait le temps de profiter des week-ends agréables, des matinées chaleureuses au fond d’une couette douillette, bercée par l’insouciance de la jeunesse avant que la damoiselle n’émerge de son sommeil pour mieux le retrouver dans la cuisine et déjeuner en sa compagnie non sans lui avoir déposé un baiser sur la joue.
Elle était toute en joie ce matin-là et sa bonne humeur communicative peignit un sourire sur le visage du professeur d’Histoire pour toute la journée.
Après un petit-déjeuner copieux il dû laisser vaquer à ses occupations tandis qu’il s’en allait aux siennes. Olive, studieuse travaillait dans sa chambre sur les devoirs qu’elle avait à faire pour le restant de la semaine. Habituellement il l’aurait aidé mais elle n’avait pas forcément besoin de lui. Il en profita d’être tout seul dans son bureau pour chantonner en bon anglais de par son père qu’il était et à la mémoire de son pays d’origine.
Il se mit à chantonner, de sa voix grave et profonde comme s’il avait pu être baryton. La correction de ses copies devint tout de suite beaucoup plus épique qu’elle ne l’était et alors qu’il traversait la pièce pour aller chercher son thé, la main sur le cœur il eut l’impression de retrouver la ferveur des premiers matchs de sa jeunesse où l’hymne retentissait. Evidemment, à Dublin ce n’était pas vraiment des choses qui se faisaient. En Irlande tout court, il était inutile de se référer aux anglais et s’il avait été très bien accueillit de par son ascendance maternelle, il restait encore de vieilles rancœurs qu’il n’était pas utile de réveiller. Le monde était bien assez sous tension ainsi.
Cependant, cela ne l’empêcha pas de continuer à entonner la suite du couplet à grand renfort de puissance vocale. Dans une autre vie d’Arthur il avait été musicien, alors il était de ces choses qu’il avait conservées.
God save our gracious Queen,
Long live our noble Queen,
God save the Queen !
Send her victorious,
Happy and glorious,
Long to reign over us ;
God save the Queen !

Continuant d’entonner le chant tout au long de sa correction de copie il ne vit pas la matinée s’écouler aussi rapidement qu’un battement d’aile de papillon et il se retrouva bien vite à cuisiner avant d’appeler Olive pour déjeuner. Ils avaient une invitée qui viendrait leur rendre visite dans l’après-midi et après le repas il en profita pour faire un brin de ménage avant e s’autoriser un brin de lecture dans un des fauteuils confortable de son bureau. La sonnette de la porte d’entrée retentit finalement en début d’après-midi, suivit par une cavalcade dans les escaliers comme si on y avait lâché une horde d’éléphants. Il n’eût même pas le temps de refermer son livre sur la page qu’il était en train de consulter que la porte s’était déjà ouverte sur la jeune femme qu’ils recevaient. Olive se jeta d’ailleurs sur elle pour lui faire un câlin en exprimant sa joie de manière significative.  Alors qu’il se redressait, son livre déposé, Alice entrait dans leur cottage. Olive criant toujours pour lui signifier qu’Alice était arrivée comme s’il n’avait pu le remarquer. Arrivant dans le salon il s’exprima, de sa voix grave et profonde :

« « Ah bon ? Je n’ai vraiment pas entendu tes cris de joie » .  Dit-il moqueur à l’intention de la femme, que disait-il, la fille de sa vie. Il s’avança vers Alice pour la saluer de deux baisers sur les joues, de caresser le dalmatien qui l’accompagnait, avant de prendre son manteau et d’aller le déposer, dans la pièce attenante, sur le fauteuil de son bureau.
Il revint souriant de sa venue. Il appréciait la jeune femme et Olive tout autant, lorsqu’elle venait ils passaient toujours de très bons après-midi. Il avait d’ailleurs laissé le plateau du Risk sur la table basse du salon, il leur faudrait se dépenser avant les profiteroles si courir après Sirius dans le jardin ne suffisait pas. Il s’adressa de nouveau aux demoiselles, souriant :
« Heureusement que tu es toujours à l’heure, je crois que sinon Olive serait venue te chercher ! »
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Message par Alice S. Hargreaves Lun 7 Déc - 19:21

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Il y avait déjà des enfants dehors, jouant ensemble, comparant leurs déguisements alors qu’ils se préparaient à aller chercher de maison en maison leurs bonbons. Cette soirée d’halloween, Alice préférait mille fois rester avec Olive et David plutôt que d’accueillir seule les enfants qui viendraient taper à sa porte. D’ailleurs on lui ouvrit bien vite, Alice entendit les pas lourds d’Olive accourir pour la laisser entrer. Alice se pencha vers Olive pour la serrer dans ses bras avec une tendresse inégalable. La revoir était toujours un véritable bonheur pour Alice qui par son étreinte lui faisait toujours part de son attachement pour elle. Sa petite protégée le lui rendait bien et tandis qu’elle salua Sirius, Alice entreprit de défaire son écharpe.

Elle fut entrainée à l’intérieur et le froid derrière elle n’était plus qu’un mauvais souvenir. Quelques secondes après par la jeune fille qui réclama son père déjà arrivé à l’entrée pour saluer la nouvelle venue à son tour. Alice salua David avec un large sourire, tout aussi heureuse de le retrouver et fut aussi bien accueillie que d’habitude. Sirius avait lui aussi retrouvé sa grande amie, ayant eu un véritable coup de cœur pour Olive depuis leur rencontre, après avoir fait suffisamment la fête aux deux personnes, il ignora totalement sa maitresse et suivait Olive dans ses moindres déplacements. Ca lui faisait autant de bien qu’à Alice de voir du monde, étant chiot il avait besoin de se dépenser et même si Alice l’emmenait courir elle n’était pas toujours disposée à jouer avec lui. Quelques rires de la part de la jeune femme accompagnèrent Sirius qui était tout content de voir la jeune fille et qui le lui montrait bien, il était tout foufou et lui réclamait des câlins.

« Oh tu lui as sacrément manqué ! Il connait le chemin par cœur et quelques minutes avant que j’arrive il tirait sur sa laisse pour qu’on arrive plus vite ! »

Lorsque David revint vers elles après avoir débarrassé Alice de son manteau, il lui fit remarquer l’empressement d’Olive à chacune de ses visites. Alice étira un large sourire, étouffant un rire alors qu’elle se senti touchée, constatant qu’au fil des années leur lien était toujours plus solide. Elle n’avait jamais été en retard la concernant, ayant toujours cette hâte de revoir son si joli sourire tandis qu’elle ne souhaitait pas manquer une seule année de sa croissance, voir. Son regard se posa sur la jeune fille qui avait bien grandit, devenait toujours plus jolie et plus rayonnante et qui depuis quelques années maintenant avait pris une place importante dans sa vie de tous les jours. Un petit instant de contemplation perdue sur le minois d’Olive et Alice releva les yeux vers David afin de lui montrer ce qu’elle avait apporté :

« J’ai ramené le gouter comme prévu ! Il n’y a plus qu’à faire le chocolat et tout assembler ! » Fit elle en ouvrant le sac à son attention.

Elle sorti la boite dans laquelle se trouvait les choux et les tablettes de chocolat, suivant David jusque dans la cuisine pour aller les déposer en attendant que vienne le moment de les déguster. Alice en profita pour ouvrir la boite et vérifier que les choux étaient toujours aussi jolis - Elle avait hâte de savoir s’ils avaient aussi bon gout. Il était fréquent qu’elle vienne passer quelques heures en leur compagnie, ils trouvaient toujours de quoi s’occuper et répandre la bonne humeur. Ces instants là étaient précieux pour Alice, qui retrouvait en eux un semblant de famille entre eux deux. Olive avait été orpheline, Alice s’était aussi sentie comme telle lorsqu’on l’abandonna sur le parvis de l’hôpital et la voir enfin au sein d’un foyer avait été sa plus belle récompense même si elle n’y avait pas réellement contribué. Alice avait toujours fait en sorte d’être une personne sur qui Olive puisse compter en cas de souci avant qu’elle ne soit recueillie par David. Concernant ce dernier, si leur relation s’état toujours faite courtoise, elle avait aussi appris à l’apprécier et à mettre de côté ses tendances à être réservée pour se montrer sous un jour beaucoup plus ensoleillé à son égard. Rares étaient les personnes qui profitaient du sourire d’Alice et de son véritable tempérament, elle qui avait la manie d’ériger des murs entre elles et les autres, avec David, ces derniers n’avaient plus de raison d’être et les sourires échangés avaient dépassé le stade de la politesse entre collègues pour être étirés avec une franchise pure. Alors il n’y avait plus qu’à profiter de ces bons moments là où le reste, le passé et l’avenir n’avaient plus la moindre importance le temps d’un jeu de société.

Elle le remarqua alors qu’on la guida jusque dans le salon, disposé sur la table, il n’attendait plus que ses joueurs.

« Oh mais vous aussi vous avez déjà prévu ! » Fit-elle en se penchant sur le jeu pour l’observer avec un sourire. Elle y avait joué une fois avec eux, un parmi tous ceux qu’elle ne connaissait pas et qu’il leur avait fallut lui expliquer. Elle l’avait beaucoup apprécié et était déjà ravie de pouvoir y rejouer avec eux.

Ils s’installèrent autour de la table pour se mettre dans de bonnes conditions de jeu, Sirius quand à lui se coucha aux côtés d’Olive, protecteur, et soupira longuement en attendant que vienne l’heure de la balade. Il demeura sage et ne tarderait pas à s’endormir blotti tout contre la jeune fille.



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Message par Olive Cadigan Mar 26 Jan - 11:45

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Avec la grâce de l’éléphanteau, la petite fille avait accouru au pied de l'escalier aussi vite qu'elle avait pu quand elle entendit la sonnette de la porte d'entrée retentir, avalant les marches quatre à quatre dans de grandes enjambées. Elle atterrit lourdement sur le sol, au pied de l'escalier avant d'ouvrir à la jeune femme d'un mouvement ample, se ruant contre elle pour la serrer dans ses bras, l'accueillant d'une exclamation trahissant son excitation. Olive adorait Alice, adorait chaque moment passé en sa compagnie et la perspective d'une soirée entouré des deux personnes qui comptaient le plus à ses yeux la transportait de joie. Cette dernière arriva à son comble quand elle aperçut Sirius, le dalmatien de la jeune femme qui lui fit sa fête comme tout bon compagnon retrouvant un camarade de jeu.
Ce soir était une soirée spéciale. Non pas parce qu'en ce jour, on se déguisait pour aller frapper aux portes en réclamant des bonbons et en menaçant de jeter des sorts mais parce que cette fête comptait comme la première qu'elle passait en compagnie de David. Ce n'était pas une fête bien importante en soit mais cela comptait beaucoup aux yeux de la fillette. En outre, David et Alice se retrouverait de nouveau ensemble sous le même toit. Il aurait été mentir que de dire que la petite fille ne nourrissait pas quelques espoirs vis à vis de ces derniers mais elle était surtout heureuse de voir qu'ils s'entendaient si bien, sans mentionner les efforts de son père pour lui faire plaisir.

Au début, la fillette avait été un peu déçue d'apprendre qu'ils n'iraient pas tous les deux frapper aux portes en portant des déguisements grotesques. Elle avait toujours rêver de s'adonner à ce genre de futilités comme une enfant normal et avait passé quelques semaines à imaginer David dans divers costumes accordés aux siens, se promenant main dans la main dans les rues du quartier. Mais sa première déception s'était vite envolée quand on lui avait annoncé qu'Alice viendrait chez eux. Alors bien sûr, pour profiter pleinement de la présence de la jeune femme le reste de la journée, la petite s'était empressée de finir ses devoirs qu'elle devait pour la semaine de cours qui reprendrait le lundi suivant. Les pieds ballants, tapant dans le barreau de sa chaise, penchée en avant tout en s'appliquant sur le texte qu'elle écrivait, elle releva la tête en entendant la voix qui résonnait au rez-de-chaussé. David s'adonnait encore à la correction de ses copies en chanson et elle ne put s'empêcher de rire aux éclats en l'imaginant chanter tout sérieusement cette chanson pas moins épique. Elle ne prit cependant pas la peine de vérifier ce qu'il en était et reprit ses devoirs avec le sourire aux lèvres, son cours de français prenant un drôle de tour sur cet air. La matinée passa à une allure folle et, appelée pour le déjeuner alors que son estomac se tordait sous la bonne odeur qui emplissait ses narines, elle descendit les escaliers en se mordillant la lèvre inférieure alors qu'elle doutait d'avoir le temps de finir ses devoirs avant l'arrivée de son amie. Cependant, elle aurait détesté manquer sa compagnie pour devoir les finir, aussi s’éclipsa-t-elle rapidement après manger pour tenter de les finir aussi vite que possible, quitte à se relire plus tard.

La venue d'Alice arrivait toutefois à point nommée alors qu'elle venait d'apposer le point final à son exercice, juste à temps pour aller lui ouvrir elle-même. Accroupie au sol, elle grattouilla le chien derrière ses oreilles, évitant de justesse un coup de langue s'aventurant trop près de son visage. La réflexion de David lui fit lever les yeux au ciel et après un petit coup d’œil à la jeune femme à qui elle fit un signe de dénégation en mimant la folie de l'homme de sa vie, ses joues rosissant d'embarras à ce qu'il dévoile ainsi sa hâte de voir son amie, elle tira la langue à ce dernier avant de se relever pour aller se coller à nouveau contre la jeune femme et l'embrasser de ses bras. La journée s'annonçait parfaite et tout était fait pour alors qu'Alice sortait une boîte contenant les profiteroles qu'elle avait préparé pour leur goûter. La fillette sautilla autour des deux adultes, aussi excitée que le chien à ses côtés qui se mit à japper, croyant à un jeu, provoquant le rire de l'enfant qui s'écrasa à genoux par terre pour le caresser. Elle bondit à nouveau sur ses pieds pour s'accrocher à l'îlot de la cuisine, essayant de voir le contenu de la boîte de laquelle s'élevait une douce odeur de pâtisserie.

L'après-midi ne faisait que commencer mais la petite fille était déjà intenable. La soirée arrivée, elle se plaindrait sans doute que la journée serait passée trop vite mais toute à sa joie, elle avait encore le temps d'apprendre à grandir. Olive attrapa le bras de la jeune femme qui était enfin délestée de ses affaires pour l'entraîner vers le salon où le jeu les attendait, s'installant à côté de son amie, l'autre côté automatiquement occupé par Sirius qui ne la lâchait plus, à son plus grand bonheur. Aujourd'hui encore, elle essayerait sans doute quelques allusions à propos des chiens et de comment ils avaient le don d'apporter du bonheur aux gens et de comment ils étaient doux et gentils et d'oh combien, elle pouvait les aimer, en espérant que les signaux soient suffisamment clairs pour David. Le temps que ce dernier les rejoigne, elle finit d'installer le jeu, étalant le plateau et triant les cartes.

« Il avait tellement hâte que tu arrives qu'il en aurait presque installé le jeu ! »

Les yeux écarquillés comme si c'eut été un fait choquant son visage se fendit d'un immense sourire alors qu'elle savourait sa petite vengeance, tendant la main pour attraper celle de son père.
Ange
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Message par David Gustavson Sam 30 Avr - 21:10

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Home is where the heart is






Ils auraient pu aller toquer aux portes du quartier comme bon nombres d’enfants le feraient à la tombée de la nuit, vêtus de leur plus affreux déguisement et même si Olive avait été quelques peu déçue que cela ne fût leur activité de l’après-midi, lorsqu’il lui avait annoncé qu’il recevait Alice, la tristesse de ne pouvoir jeter des sorts aux maisons sans bonbons s’était rapidement envolée et la matinée était passée à une vitesse fulgurante.

Olive s’était précipitée, comme une furie, sur la porte d’entrée l’ouvrant à la volée alors que retentissait tout juste les sons qui annonçaient l’arrivée de leur invité. Un sourire s’étaient peint sur le visage de David lorsqu’il avait vu sa protéger et la jeune femme se serrer dans leur bras, bien heureuses de se revoir en cette journée d’automne. Sirius, le dalmatien d’Alice était également ravi de revoir Olive, il s’était mis à japper et à lui faire la fête lorsqu’elle s’était approchée de lui pour lui dire bonjour.
Alice commença à se défaire de ses atours lorsque le professeur d’Histoire entreprit de venir la saluer, le sourire qui s’était dessiné sur son visage toujours présent. Il l’embrassa sur les deux joues avant de la débarrasser de ses affaires pour aller les suspendre dans son bureau non sans avoir salué le chien à son tour. Mais celui-ci demeurait collé à Olive, la suivant comme son ombre. Cela ne pouvait être que bénéfique pour un jeune chien fougueux comme lui de se dépenser en suivant une enfant toute aussi active que lui.
Alice ne manqua pas de faire remarquer à Olive justement que Sirius avait été fort pressé de la revoir, paroles sur lesquelles rebondit l’enseignant en racontant combien Olive avait été pressée de la revoir. Il avait bien évidemment remarqué qu’Olive s’était empressé de mimer la folie le concernant et il la laissa faire, le brun savait qu’il avait raison.

David avait suivi, discrètement le regard qu’Alice posait sur Olive, empreint d’une bienveillance certaine et d’amour, cela ne faisait nul doute. La jeune femme aurait pu être une très bonne mère si c’était elle qui avait eu la garde, malheureusement, il était de ces choses qu’elle ne pouvait contrôler et qui avait dû empêcher la jeune femme de réaliser la moindre démarche d’adoption. Mais ce n’était pas pour cela qu’il fallait empêcher Olive et Alice de se revoir, l’archange de la Garde savait depuis quelques temps maintenant qui était Alice et il lui avait promis de tout faire pour l’aider, lui faire confiance et la soutenir était déjà là un grand pas sur la voie de l’acceptation, du contrôle et de la guérison, si elle désirait le voir ainsi.

Souriant pour lui-même de cette complicité qui ne lui appartenait pas et qui lui gonflait le cœur, bien trop heureux de ne pas être le seul adulte ayant reconnu en Olive un être extraordinaire, il finit par tourner la tête vers Alice qui, en ouvrant son sax, lui montra qu’elle avait bien évidemment apporté le goûter comme cela avait été prévu. Elle avait d’ailleurs sortie la boite qui contenait les choux ainsi que le chocolat à faire fondre afin de pouvoir concocter un dessert digne de ce nom et elle les déposa, en le suivant, sur le plan de travail.

« « Je suis certain que nous allons nous régalez, la glace à la vanille est déjà prête depuis hier, nous n’aurons plus effectivement qu’à faire fondre le chocolat et garnir les choux… » répondit David à la demoiselle. Il avait effectivement profité de sa soirée hier soir pendant que le dîner cuisait et qu’Olive se douchait pour faire un petit bac de glace à la vanille, maison. Il espérait évidemment que cette expérience se révèle fructueuse, mais surtout goûteuse afin de ne point gâcher le travail d’Alice.

Après tout, il savait pertinemment qu’elle était bonne cuisinière, ce n’était pas la première fois qu’elle venait passer un après-midi en leur compagnie et qu’elle apportait le goûter. Olive revint vers eux pour attraper le bras de la jeune femme et la guida ensuite jusqu’au salon, la laissant prendre place sur le canapé pour pouvoir se préparer à jouer. Sirus s’étant automatiquement placé du côté d’Olive. Il était certain que d’ici la fin de la journée, elle lui aurait tendu quelques perches à propos du fait d’avoir un animal de compagnie. David était encore réfractaire à cette idée, Olive ayant cours, lui également, ils ne pouvaient être toujours à la maison et cela n’était sans doute pas le plus appréciable. Seuls les imbéciles ne changeaient pas d’avis, il le concevait, mais pour le moment, les venues de Sirius suffiraient. David vint à son tour prendre place autour de la petite table sur lequel il avait déposé le plateau de jeu, Olive terminant de disposer les cartes avant de lui lancer une petite pique, faisant échos à celle qu’il lui avait envoyé un peu plus tôt lorsqu’Alice avait fait remarquer qu’ils avaient déjà tout prévu.

Elle mentionna ainsi le fait que lui aussi, avait eu hâte qu’Alice arrive chez eux et qu’il avait presque finit seul d’installer le jeu de société auquel ils s’apprêtaient à jour, souriant de toutes ses dents avant de tendre sa main pour espérer tenir la sienne, mais David faussement rancunier, esquiva le geste avant de dire :

« « Un peu de respect jeune demoiselle, sinon, ce sera encore du pain sec et de l’eau ce soir, comme d’habitude ! »

Il lui fit une grimace avant d’attraper tout de même sa main et de la presser doucement. Il attrapa les cartes avant de s’exclamer à propos de la couleur des pions « « Je prends les noirs ! » . Il distribua ensuite les cartes des pays qui leur échoueraient pour la partie, jusqu’à ce qu’une volonté de conquête ou la guerre ne leur fasse perdre leurs territoires. Place ses pions en début de partie était donc primordial, cela demandait de la réflexion et bien qu’on ait pu croire qu’en tant que possession fusionnelle d’un roi, cela représentait un avantage, les cartes, les autres joueurs et le hasard, ne permettaient pas toujours de s’annoncer grand vainqueur dès le début. Il laissa donc Olive placer son premier pion car elle était la plus jeune et ensuite, dans le sens des aiguilles d’une montres, ils placèrent tous, chacun leur tour, fantassins par fantassins, cavaliers par cavaliers leurs soldats, près en découdre en lançant les dés.

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Message par Alice S. Hargreaves Jeu 26 Mai - 14:43

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I came across a fallen tree. I felt the branches of it looking at me. Is this the place we used to love? Is this the place that I've been dreaming of?
Home is where the heart is

Ils s’installèrent autour du plateau de jeu, laissant la dégustation de profiteroles à plus tard alors qu’il leur fallait passer aux choses sérieuses. Sirius alla se coucher aux côtés d’Olive, un véritable chien de garde. Ce moment en leur compagnie promettait d’être amusant, encore  de ces moments qu’elle voulait garder en mémoire toute sa vie alors qu’ici avec eux elle pouvait ressentir ce semblant de foyer. Elle n’avait jamais essayé de s’incruster, ils l’avaient acceptée avec grand plaisir et c’était donc toujours avec cette joie non dissimulée qu’elle se joignait à eux. Le fait qu’ils aient aussi préparé un jeu dans l’attente de sa venue la touchait, elle avait toujours été bien accueillie ici.

Alice étira un large sourire, rougissant imperceptiblement à l’entente des déclarations d’Olive concernant David. Dire qu’à la base il avait été un simple collègue de travail qu’elle avait à peine remarqué ainsi tout son entourage professionnel, mais maintenant, il avait beaucoup plus d’importance à ses yeux et même le croiser au travail rendait ses journées bien plus joyeuses. Elle aussi avait eu hâte d’arriver et de passer un moment avec ces deux personnes chères à son cœur. Alice aussi avait à vrai dire tellement eu hâte de les voir qu’elle avait cru que c’était la veille qu’elle devait venir, fort heureusement elle n’avait pas commencé à faire les chou mais sur le coup elle avait été déçue de devoir encore attendre un jour. Elle les trouvait tous les deux adorables, ils s’étaient bien trouvés et Alice était heureuse de voir que l’un comme l’autre ils s’apportaient un bonheur infini. Leur petite scène arracha un rire à Alice, appréciant l’humour de David alors qu’il menaçait de la nourrir au pain sec et à l’eau.  Elle n’avait jamais été témoin de scènes de famille unies comme celle-ci, la sienne avait toujours été sévère, stricte et peu fan de démonstration affectives. Mais ces souvenirs demeuraient ensevelis, alors qu’elle ne ressentait ici que des ondes positives.

Alice laissa le choix de la couleur à Olive avant de s’emparer d’une autre, des rouges. Une de ses couleurs préférées sans qu’elle puisse vraiment l’expliquer pourquoi mais les roses étaient toujours plus belles en rouge.  Ainsi la partie débuta, Alice n’y ayant joué qu’une fois était particulièrement concentrée sur son jeu et s’en sortait plutôt bien – du moins mieux que la dernière fois. Une chance pour elle qu’elle avait une grande capacité d’analyse, de réflexion et de calculs : elle tenait cela de Lewis, qui avait été un grand mathématicien et que par sa possession elle pouvait bénéficier de certaines de ses qualités tout en étant naturellement quelqu’un de réfléchi. Durant la partie, Alice se rendit compte qu’elle était bien moins stressée que d’habitude en leur présence. Depuis qu’ils étaient au courant pour sa possession et qu’ils l’avaient acceptée, elle pouvait davantage être elle-même en leur présence. L’aide que lui offrait David pour parvenir à bout de sa possession maléfique était précieuse, si précieuse que Lewis ne s’était pas remanifesté et qu’elle recommençait à prendre de l’assurance, elle changeait de nouveau. Le fait qu’Olive l’ait aussi accepté l’aidait à prendre confiance en elle et ne pas se sentir fatalement rejetée, elle s’était promis de donner au maximum d’elle-même pour ne jamais les décevoir et elle le ferait quoi qu’il en coute. D’ailleurs elle souhaitait profiter de voir David pour lui demander s’il y avait pas un moyen d’exorcisme afin qu’elle soit tranquille pour le reste de sa vie. Elle avait fait des recherches, ces pratiques demeuraient dans le cadre de la religion mais concernant son cas, c’était bien plus complexe et sans doute plus fastidieux.

A un moment donné, dans leur jeu, Olive avait réussi à lui prendre des territoires alors qu’Alice ne l’avait pas vu venir malgré ses calculs et par un mauvais lancer de dé. La jeune femme mima d’être choquée et prit des grands airs de seigneur noyé dans son orgueil.

« Que vois-je ? L’ennemi vient profaner mes terres ! Cela ne va pas se passer ainsi Dame Olive ! Vous avez peut être gagné cette bataille mais vous ne sortirez pas vainqueur de cette guerre et votre fidèle chevalier Sirius ne vous prendra plus aucune de mes terres, soyez en certaine ! »

Alice rajusta son châle qu’elle envoya par-dessus son épaule d’un mouvement majestueux et puisque c’était à son tour de jouer elle prit un gros risque en allant empiéter sur le territoire de David. Elle avait prévu le coup et se senti à ce moment là bien moins menacée par la présence de Lady Olive puisqu’elle essayait de prendre possession de terres stratégiques à David en l’attaquant avec quatre armées.

« Je vous ai vu, bien avant que vous m’ayez vue Monseigneur David…Vous avez baissé votre garde en me sous-estimant et vous en payez désormais le prix du fer ! »

Un fin sourire fier sur les lèvres, toujours dans l’optique de cette petite comédie, Alice avait hâte de voir comment cette histoire allait se décanter. Elle passait un agréable moment en leur compagnie et priait pour que le temps s’arrête. Puisque c’tait halloween, elle regrettait de ne pas avoir mis de costume pour l’occasion et espéraient qu’ils ne louperaient pas non plus le coche l’année d’après.

Alice se fit plus prudente, les choses sérieuses allaient commencer et comptait bien attaquer Olive par la suite avant qu’elle ne se retrouve complètement coincée entre les deux tout comme la première partie qu’ils avaient jouée. Elle savait que David était fin stratège et Olive c’était une petite maline, la digne fille de son père, elle aurait alors vite fait de se faire avoir.



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Message par Olive Cadigan Lun 30 Mai - 20:24

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Home is where the heart is
Assise en compagnie de David et d'Alice, Olive avait l'impression d'être une petite fille normale pour la première fois de sa vie, comme un morceau d'un tableau familial idyllique. Elle avait l'impression que sa place avait toujours été là, avec eux et ne souhaitait plus qu'une chose, que le temps reste figé à jamais. La main posée sur la tête du chien qui montait la garde à ses côtés, elle observait tour à tour les deux personnes les plus importantes dans sa vie avec un petit sourire comblé, se repaissant de l'instant présent. A ce moment précis, elle se savait heureuse et rien n'aurait pu changer cela, aucun nuage, aucune ombre, ils étaient toute sa famille, l'un comme l'autre.
David avait changé sa vie le jour où il était entré dans la sienne et que dire d'Alice qui avait toujours été là pour elle, depuis le jour où elle s'était trouvée au plus mal. L'homme lui avait offert ce qu'elle avait toujours rêvé et la jeune femme représentait la force qui lui avait permis d'avancer car sans Alice, Olive n'aurait sans doute jamais pu rencontrer celui qui allait devenir son père. A l'un comme l'autre, elle leur devait beaucoup, une influence qui était toutefois réciproque vu le bouleversement qu'elle avait provoqué dans la petite vie du professeur d'Histoire.

Fronçant le nez sous la menace proférée par son père en cachant le rire qui menaçait de surgir, elle lui tira la langue avant de faire les yeux doux à Alice, l'implorant d'une toute petite voix.

« Tu ne le laisseras pas m'affamer hein ? Dis ? Ce serait dommage de ne pas profiter de tes profiteroles. »

Elle savait bien qu'il ne faisait que la taquiner et son cœur se gonfla de joie tandis qu'il lui attrapait la main pour la presser entre ses doigts, sa petite main disparaissant dans la sienne, immensément grande en comparaison. Elle le gratifia d'un baiser qu'elle lui envoya dans les airs avant de se concentrer sur la partie qui commençait, plaçant ses pions un peu au hasard, comme à chaque fois, ponctuant le plateau de petits pions bleus.

Assise sur le sol, le menton sur sa main, elle regardait les deux adultes se chamailler avec un sourire amusé avant de se ruer dans la mêlée, trop heureuse au milieu de cette agitation. Olive en profita pour taquiner davantage David avec le sourd espoir d'être témoin d'un amour naissant entre les deux êtres. Jamais elle ne l'avouerait mais il lui arrivait de rêver d'appeler Alice maman, comme chaque fois qu'elle rêvait d'appeler David papa, un rêve qu'elle parvenait à grand peine à réaliser, de peur de le voir s'étioler. Se dressant sur ses genoux, elle attaqua les terres de la jeune femme qui réagit avec panache, lui arrachant un petit rire.

« Je vous serais gré de vous tenir en place et de surveiller votre langage, Dame Alice ! Je serais brève et je puis vous assurer que cela se fera sans douleur ! »

Accoudée à la table, elle l'observa bouger ses pions, les yeux plissés et le nez retroussé sous l'effort de la concentration, avant de porter son regard sur David à qui le tour venait d'arriver.

« Comment comptez-vous réagir Sieur David ? »

Totalement prise au jeu lancée par la jeune femme, elle ne cachait pas son impatience de faire son mouvement. Olive était maline mais pas beaucoup réfléchie, ce qui ne l'empêchait pas d'évoluer sans encombres dans le jeu et de donner du fil à retordre à ses adversaires. Pour elle, l'important n'était pas de gagner, même si elle n'était pas contre le fait de remporter une partie ou deux de temps en temps, mais bien de s'amuser et la petite fille avait un don pour animer les parties. Toutefois, ne tenant pas en place, elle bondit subitement sur ses pieds et les mains sur les hanches, s'exclama.

« Qui a soif ?! Je vais me chercher à boire. On fait du thé ? »

Les jeux de société avaient le don de l'affamer et un petit en-cas était de mise mais surtout, elle ne dirait pas non à une bonne tasse de thé noyée d'un nuage de lait, typiquement anglais. Sans attendre de réponse, elle se dirigea à grandes enjambées vers la cuisine, le chien sur ses talons, où elle mit de l'eau à chauffer et alla se hisser sur un tabouret en attendant, son nez humant la bonne odeur des profiteroles. Elle s'occupa en préparant tasses et sachet de thé, les alignant sur le comptoir tout en ajoutant du sucre dans sa tasse en chantonnant gaiement.
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